Anulingus

Avoir un rhume carabiné

Nous uti­li­sons tous les jours des expres­sions sans connaître leur ori­gine ni même par­fois leurs sens exact. Grâce au Petit Lubric illus­tré, sachons mieux de quoi l’on parle.

J’ai un jour de retard sur le pro­gramme habi­tuel des publi­ca­tions de Lubric-à-brac. Mais j’ai une excuse: je me sens comme un boxeur k.o. debout au milieu du ring. Grippe, rhume cara­bi­né? L’ex­pres­sion «date du XVIe siècle et fait réfé­rence aux cara­bins qui sont des sol­dats de cava­le­rie légère pos­sé­dant des cara­bines, explique le site Expres­sions fran­çaises. Leur vio­lence et la sou­dai­ne­té de leur appa­ri­tion sont leurs qua­li­tés requises. Ces sol­dats avaient pour habi­tude de s’a­van­cer jus­qu’à la ligne de leurs enne­mis et déchar­geaient sur eux le conte­nu de leurs armes d’une seule traite et repre­naient leurs posi­tions sans attendre la riposte.»

Illustrons l’expression

Anulingus
Si le patron de Pierre-Gil­bert Fion est lui aus­si plu­tôt con, il est plus dégour­di sexuel­le­ment. L’é­té, il emmène sa secré­taire à la plage, où il soigne ses gueules de bois cara­bi­nées en lui suçant lon­gue­ment la pastille.

Pierre-Gil­bert Fion n’a jamais eu de chance. Pre­mier de classe, il fut l’ob­jet des moque­ries des cancres et les filles l’i­gno­rèrent. Etu­diant en éco­no­mie, il a été appré­cié par ses pro­fes­seurs pour son sérieux mais ne par­vint pas à perdre son puce­lage. Ce mélange de pou­voir social et d’im­puis­sance sexuelle a eu pour résul­tat un para­doxal com­plexe de supé­rio­ri­té et un assez banal mépris de classe, plus un alcoo­lisme hon­teux. Tous les soirs, en ren­trant de la banque où il ne prête qu’aux riches, Pierre-Gil­bert Fion boit plus que de rai­son, seul, dans son salon, comme un con. Et tous les matins, il a une gueule de bois cara­bi­née. Ce qui est triste, c’est qu’il ne sau­ra jamais qu’a­voir la tête dans le cul est beau­coup moins agréable lors­qu’il s’a­git du sien que de celui de quel­qu’un d’autre. Pauvre Fion!

PS: quant à l’ex­pres­sion «avoir la tête dans le cul», voi­là l’ex­pli­ca­tion don­née par Lin­ter­naute: «Expres­sion rela­ti­ve­ment récente, datée du XXe siècle, elle invoque un état de fatigue extrême, avec les symp­tômes que cela implique, comme la vue brouillée et une per­cep­tion faible, comme si on était coin­cé dans cette par­tie du corps.»

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