Bande mou

Les délires politico-érotiques des Schinken Pochon (2)

Bande mou
- Non, je ne me baigne pas. Déjà que je ne bande plus, je ne vais pas en plus me fri­go­ri­fier les hémorroïdes.

Jacques-André bande mou

Jacques-André Schin­ken est pro­fes­seur d’histoire-géographie, il vote socia­liste, il a 56 ans. Nadège Pochon est psy­cho­logue, elle vote Vert Libé­ral, elle a 55 ans. Ils ont deux enfants, Simon-Pierre, 21 ans, étu­diant en droit, et Prune, 19 ans, artiste.

Il y a dans la vie des moments de grand désar­roi. Dimanche, après avoir sui­vi les émis­sions spé­ciales com­men­tant le pre­mier tour des élec­tions pré­si­den­tielles fran­çaise, je suis allé me cou­cher légè­re­ment dépri­mé. La cui­sante défaite du socia­liste Benoît Hamon me pesait sur l’estomac comme une mau­vaise fondue.

Jacques-André jeune.
En 1985, Jacques-André par­ti­cipe à son pre­mier sémi­naire de la jeu­nesse socia­liste. Ses cama­rades, taquins, l’ont mis au défi de man­ger une fon­due alors que la tem­pé­ra­ture dépas­sait les 35 degrés, puis à boire une bière bien fraîche pour se désal­té­rer. Résul­tat: il a tel­le­ment vomi qu’il s’en est mis jusque dans le dos.

J’ai pris un anxio­ly­tique, enfon­cé des boules Quies dans mes oreilles et mis un masque de som­meil sur mes yeux (reçu dans l’avion lorsque nous avons été en vacances en Bir­ma­nie; «un pays qui ne se laisse pas mar­cher sur les pieds par les musul­mans», a dit Nadège). Je me suis endor­mi et j’ai aus­si­tôt fait des cauchemars.

De gros sexes de droite dila­taient de pauvres anus de gauche. J’en trem­blais de peur dans mon lit quand j’ai sen­ti une main s’enfiler dans mon pyja­ma et pro­gres­ser vers mon pénis. J’ai ouvert les yeux mais n’ai rien vu. J’étais deve­nu aveugle, mon Dieu!  Sans doute le spec­tacle de la débâcle social-démo­crate m’avait-il défi­ni­ti­ve­ment ren­du infirme…

Pan sur le cul
Au len­de­main du pre­mier tour de l’é­lec­tion pré­si­den­tielle, la gauche fran­çaise à mal aux fesses, tout à la fois mar­ty­ri­sées par le néo-libé­ra­lisme et par le nationalisme.

Nadège a sou­le­vé mon masque de som­meil, me fai­sant recou­vrer la vue. Elle me regar­dait avec des yeux brillants tan­dis que sa main s’était refer­mée sur ma molle viri­li­té. Elle était nue, la pointe de ses seins était tur­ges­cente, ses mou­ve­ments un peu mal­adroits, son haleine alcoolisée.

Elle avait bu du cham­pagne pour fêter la belle per­for­mance de son favo­ri, Emma­nuel Macron, et regar­dé en boucle son beau cham­pion triom­pher à ce pre­mier tour, cer­tain d’être pré­sident après le second. Et, mon Dieu, cela sem­blait l’é­mous­tiller sexuel­le­ment, ce qui ne lui était plus arri­vé depuis la vic­toire d’Obama en 2008.

Danser nus.
En 2008, Nadège a dan­sé de joie avec ses amis suite à l’é­lec­tion de Barack Oba­ma. Ensuite, Jacques-André a eu droit à un rap­port sexuel.

Après avoir reje­té le duvet et les draps, elle a arra­ché mon pan­ta­lon de pyja­ma. J’ai sen­ti sa bouche se refer­mer sur mon sexe et j’ai pris peur. Allait-elle le dévo­rer comme le libé­ra­lisme était en train de dévo­rer l’Europe? J’ai hur­lé: «Non, Nadège, pas ce soir. Je suis en deuil…» Se redres­sant, elle m’a fait signe de reti­rer mes boules Quies.

«Ah, Jacques-André. Prend-moi! Nous venons de vivre un moment his­to­rique, je veux ta trique! Tiens, pour t’exciter, suce-moi le cli­to­ris, met-moi un doigt, rend-moi folle, mon bel éta­lon, comme si tu étais Emma­nuel Macron!»

Rien n’y fit. Ni ses caresses les plus impu­diques, ni ses halè­te­ments, ni ses cris, ni ses coups. Elle finit par s’effondrer, vain­cue par l’alcoolémie et la frus­tra­tion, et par ron­fler, cou­chée sur moi. Je n’avais pas eu le début d’une érec­tion, mon pauvre pénis était res­té sans vie, flasque, comme la courbe de popu­la­ri­té de nos cama­rades fran­çais. Et comme eux, je crains d’être désor­mais tota­le­ment impuissant.

mou
Nadège Pochon eut beau y faire, le sexe de Jacques-André Schin­ken ne don­na pas signe de vie.
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