Dérapage, fuzoku, Muguette

La lecture de l'Actu Q peut provoquer d'étranges réactions chez les lectrices.
La lec­ture de l’Ac­tu Q peut pro­vo­quer d’é­tranges réac­tions chez les lectrices.

«Quand j’ai joui, j’ai regar­dé Thier­ry droit dans les yeux. Il était en train de s’asperger les mains de son propre foutre.», Sophie, 36 ans, Amiens, dans le der­nier Union 

In the road

Je vous ai fait part der­niè­re­ment de deux nou­velles (ici et ) concer­nant le sexe et les voi­tures. Il y était ques­tion de cho­ser DANS un véhi­cule. Eh bien, en Nou­velle Zélande, un homme a été «pris en fla­grant délit de pas­sion char­nelle avec… la route», révèle Le jour­nal de Mont­réal. Une vidéo des faits est dis­po­nible sur le site du jour­nal. Lequel ne pré­cise pas si l’amoureux du maca­dam uti­lise des pré­ser­va­tifs pro­fi­lés et met deschaînes lorsqu’il y a trop de neige.

Quelle drôle d'idée...
Quelle drôle d’idée…

Exemple à suivre 

«C’est pour le moins une curieuse expo­si­tion que l’on peut voir dans le quar­tier de Shi­buya à Tokyo et qui illustre un Japon plus dis­cret mais réel, celui des love hotels et des sex toys, des pou­pées latex et de l’industrie ad hoc du fuzo­ku», annonce le siteWuka­li. Fuzo­ku, quel joli nom pour dési­gner l’industrie du sexe. On rêve d’une expo­si­tion iden­tique en Suisse, qui s’intitulerait: «fous‑y au cul». Mais les Hel­vètes sont sans doute trop hypo­crites. Ils veulent bien aller trem­per leur bis­cuit chez les pros­ti­tuées, mais sans que ça se sache.

Une poupée en latex, dans l'exposition «Kyoichi Tsuzuki presents Erotopia Japan», à Tokyo. Avant de la toucher, les visiteurs sont priés de se laver les mains avec des lingettes antibactériennes. Les Nippons sont un peuple fier mais propre.
Une pou­pée en latex, dans l’ex­po­si­tion «Kyoi­chi Tsu­zu­ki pre­sents Ero­to­pia Japan», à Tokyo. Avant de la tou­cher, les visi­teurs sont priés de se laver les mains avec des lin­gettes anti­bac­té­riennes. Les Nip­pons sont un peuple fier mais propre.

Lecture salace

En Occi­dent, le sexe est sou­vent triste. C’est dû à une culture très névro­sée, for­mée par les idéo­lo­gies capi­ta­liste et judéo-chré­tienne. Mais quelques indi­vi­dus résistent.Jean-Pierre Bouyxou, par exemple. En 1971, il écri­vait le roman Muguette (écou­tez-le en par­ler ici avec mon ami Ten­ret), aujourd’­hui réédi­té à La Musar­dine. «Ami lec­teur, sois-en illi­co aver­ti: Muguette n’est pas une bluette. Si tu aimes l’outrance, la cari­ca­ture, l’é­cri­ture auto­ma­tique, la déme­sure, la sca­to­lo­gie, le gore, si tu as sur tes rayons Les Onze Mille Verges d’Apol­li­naire et les Œuvres éro­tiques de Pierre Louÿs à ton che­vet, ce livre est pour toi. Tu bour­lin­gue­ras, de la Chine à Leval­lois-Per­ret, en com­pa­gnie de Muguette et de sa copine Tapée-la-You­pette, avec des haut-le-coeur, mais de franchesrigo­lades, bien que le cer­veau en capi­lo­tade. Au pas­sage, tu croi­se­ras Fan­tô­mas, un jeu-concours, de la grande poé­sie (!) et plein de délires por­no­gra­phiques fan­tasques», est-il pré­ci­sé en 4e de cou­ver­ture. Je me suis réga­lé! Cou­rez vous en pro­cu­rer un exem­plaire, par exemple à la librai­rie Humus si vous êtes à Lausanne.

Muguette, par Jean-Pierre Bouyxou, Ed. La Musardine, 189 pages.
Muguette, par Jean-Pierre Bouyxou, Ed. La Musar­dine, 189 pages.
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