Dirty Sexy Valley

«Dans la moi­teur d’un été tor­ride, six étu­diants insé­pa­rables décident de célé­brer leur diplôme en s’adonnant à une authen­tique orgie dans une cabane iso­lée à la mon­tagne. Mais quand ils débarquent sur place, prêts pour la fête de leur vie, ils ignorent que dans la pinède habite une famille dégé­né­rée pour qui la per­ver­sion est un art de vivre.» Le texte de la qua­trième page de cou­ver­ture de Dir­ty Sexy Val­ley, d’Olivier Bru­neau, est allé­chant. «Celui-là, je ne te pose même pas la ques­tion, je l’ai mis de côté pour toi, tu dois l’a­che­ter», m’a dit Michel Pen­nec, de la librai­rie Humus, qui connaît mes goûts et mes vices en la matière. Je n’ai pas été déçu.

Humour et philosophie

Il y a dans ce livre du sperme, du sang, des larmes, de la mouille. C’est par­fois très gore, par­fois très ban­dant, par­fois tendre, par­fois cruel, et il n’y pas de hap­py end. Sur­tout, il y a beau­coup d’humour dans Dir­ty Sexy Val­ley, et c’est si bon quand le rire se mêle au sexe. Si on riait plus en le pra­ti­quant – plu­tôt que de prendre des poses mys­tiques – on s’en por­te­rait mieux. Mais il n’y a pas que du rire dans ce sym­pa­thique livre, de la phi­lo­so­phie aus­si. Par exemple: «Ton cul sent l’églantine… Je suis sûr que même ta merde elle sent bon…». Ou: «- Tu ne sais rien de la souf­france. Moi je sais ce que c’est. Et mon mari, paix à son âme, lui aus­si sait ce que c’est. — Qu’est-ce qu’il lui est arri­vé? La mère se tut quelques ins­tants, puis lais­sa échap­per un sou­pir, embar­ras­sée. — Je lui ai cou­pé les couilles et je l’ai lais­sé se vider de son sang jusqu’à ce qu’il en crève.»

Le sexe entre amis

Mais ce qui est sur­tout for­mi­dable, c’est ce groupe d’étudiants qui décident de par­tou­zer parce que leur ami­tié com­mune est tel­le­ment forte qu’il ne lui manque plus que ça: le sexe. Et ils vont se mêler, filles et gar­çons, s’emmêler, sans plus aucun sou­ci des couples, des clas­si­fi­ca­tions, des genres. Ils vont balayer les pudeurs et les conve­nances, explo­rer et s’explorer, se mettre et se faire mettre, ami­ca­le­ment. Vou­loir à tout prix cor­ré­ler le sexe à l’amour est une gigan­tesque erreur, une pesante névrose. Cho­sons désor­mais en toute ami­tié, et en groupe dès que l’oc­ca­sion se pré­sente; ce sera plus rigo­lo, moins tra­gique, plus libre, moins aliénant.

Un extrait

«Bran­lé et sucé par Cla­risse, Tom pous­sa sou­dain un authen­tique hen­nis­se­ment, puis répan­dit un flot inta­ris­sable sur ses seins. Dès lors, le cana­pé fut le théâtre d’une stu­pé­fiante réac­tion en chaîne. Eta­lant le sperme chaud sur sa poi­trine, Cla­risse se mit à fris­son­ner, pré­mices de contrac­tions étrei­gnant son corps tout entier. Ses jambes étouf­fèrent plus que jamais Stan, avant de le libé­rer bru­ta­le­ment, retom­bant comme mortes de part et d’autre de son visage. Exci­té par l’orgasme de Cla­risse et fouillé dans ses entrailles par Matt, Stan sen­tit venir une jouis­sance telle qu’il n’en avait jamais connu, qui explo­sa sans même qu’il porte la main à son membre. Se bran­lant tout en doig­tant Stan, godé avec éner­gie par Hor­tense, Matt jouit à son tour, et ache­va de sinis­trer pour tou­jours les cous­sins du cana­pé. Admi­rant le spec­tacle des corps repus de plai­sir, Hor­tense conclut un mou­ve­ment d’ensemble digne des plus belles sym­pho­nies par un puis­sant orgasme né de son cli­to­ris, avant de retom­ber, elle aus­si épui­sée, sur le dos de Matt cour­bé devant elle.»

Dir­ty Sexy Val­ley, Oli­vier Bru­neau, Ed. Le Tripode

Les Lau­san­nois ont de la chance, ils trou­ve­ront Dir­ty Sexy Val­ley à la librai­rie HumuS.

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