La face cachée du clito

Le clitoris géant exposé lors du Wassaic Project Summer Festival de New York, début août: le public était invité à le chevaucher pour un rodéo.
Le cli­to­ris géant expo­sé lors du Was­saic Pro­ject Sum­mer Fes­ti­val de New York, début août: le public était invi­té à le che­vau­cher pour un rodéo.

Le cli­to­ris, vous connais­sez? Un bou­ton, dit-on. Celui qu’il faut action­ner, titiller, léchouiller pour ame­ner madame à la jouis­sance. Les fémi­nistes se sont beau­coup agi­tées pour que les gar­çons consi­dèrent son exis­tence. Et nous avons ain­si appris à com­men­cer par nous age­nouiller face à lui avant de che­vau­cher nos hou­ris. Elles appe­lèrent ça les pré­li­mi­naires, et tout fut bien dans le meilleur des monde orgas­mique (jus­qu’à l’ap­pa­ri­tion du point G, mais ceci est une autre histoire).
Tout fut bien, crûmes-nous. Sauf que tan­dis que nous pré­li­mi­nions, d’autres gar­çons conti­nuaient, semblent-il, de piner comme des blaireaux.

Mode d’emploi

C’est ce qui a moti­vé Sophie Wal­lace, une pho­to­graphe new-yor­kaise, a créer le concept de cli­te­ra­cy, contrac­tion entre cli­to­ris et lite­ra­cy, qui signi­fie plus ou moins “l’a­bé­cé­daire du cli­to­ris”. Il s’a­git de plu­sieurs ins­tal­la­tions et actions artis­tiques, par exemple l’ex­po­si­tion à New York de 100 affiches avec des infor­ma­tions comme: “L’or­gasme vagi­nal est un mythe inven­té par Freud en 1905”, “Com­bien de fois un amant vous a‑t-il lais­sé avec le clit blues?”, ou, ma pré­fé­rée: “Le trou, ce n’est pas tout”…

Sophie Wallace.
Sophie Wal­lace.

La pointe de l’iceberg

Mais au-delà de l’as­pect édu­ca­tif de cli­te­ra­cy (édu­ca­tif, donc un peu psy­cho­ri­gide), ce que j’ai rele­vé, c’est que: non, le cli­to­ris n’est pas qu’un bou­ton, une rémi­nis­cence de verge, le bat­tant de la cloche du plai­sir fémi­nin. Ce qu’on en voit, qu’on fait rou­ler sous les doigts, n’est que la pointe d’un ice­berg. D’un ice­berg de feu, et voi­là un bel oxy­more, loué soit le Seigneur!
Le cli­to­ris mesure en fait de 9 à 12 cen­ti­mètres de long et 6 cen­ti­mètres de large; il est essen­tiel­le­ment interne (une bonne rai­son pour mettre un doigt ou deux dans le vagin pen­dant le cun­ni­lin­gus). Sur­tout, c’est le seul organe qui ne serve à rien d’autre qu’au plai­sir! Et c’est les filles qui l’ont; bénies entre tous les êtres vivants, bénies par la cyprine ori­gi­nelle! Respect.

En jaune, le clitoris en entier; seul le "gland" est visible à l'entrée de la vulve, le reste étant interne. (Pour en savoir plus)
En jaune, le cli­to­ris en entier; seul le “gland” est visible à l’en­trée de la vulve, le reste étant interne. (Pour en savoir plus)

Explorons!

Quand je pense qu’on n’ar­rête pas d’en­voyer des machines explo­rer l’es­pace alors que l’on s’est si peu pré­oc­cu­pé de ce que les femmes avaient en elles. C’est dire si on est con.
Cette nou­velle connais­sance du cli­to­ris me ravit l’âme et m’en­thou­siasme les couilles. Un nou­veau conti­nent à par­cou­rir, c’est tout à fait exal­tant. D’ailleurs, j’y vais de ce pas. Une vulve et ses mys­tères m’attendent.

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