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Votations à problème chez les Schinken Pochon

Jacques-André Schin­ken est pro­fes­seur d’histoire-géographie, il vote socia­liste, il a 56 ans. Nadège Pochon est psy­cho­logue, elle vote Vert Libé­ral, elle a 55 ans. Ils ont deux enfants, Simon-Pierre, 21 ans, étu­diant en droit, et Prune, 19 ans, artiste.

Nadège s’interroge sur la démocratie

Vous le savez, mon mari et moi sommes très poli­ti­sés. Après notre pre­mière fois (sexuelle) au Paléo, nous avons évo­qué nos posi­tions poli­tiques (j’en ai aus­si pro­fi­té pour glis­ser un mot sur ma pré­fé­rence pour la posi­tion des petites cuillères, qui me per­met le mieux de pen­ser à autre chose pen­dant que mon par­te­naire me besogne).

Jacques-André a mili­té au par­ti socia­liste dès qu’il est deve­nu ensei­gnant. C’était plus effi­cace pour sa car­rière. Moi, j’ai d’abord été libé­rale (mon père est phar­ma­cien), puis je suis deve­nue un peu éco­lo, parce que Denis-Jean m’emmenait aux mani­fes­ta­tions sur sa moto et que ça me fai­sait de l’effet (je n’ai plus jamais res­sen­ti un tel degré d’excitation phy­sique depuis).

Denis-Jean Fingerarsch, joyeux drille, se souvient bien de Nadège Pochon: "Comme pas mal de jeune militante, elle aimait enfourcher ma moto. Mais je n'ai jamais pu lui faire le plein..."
Denis-Jean Fin­ge­rarsch, joyeux drille, se sou­vient bien de Nadège Pochon: “Comme pas mal de jeunes mili­tantes, elle aimait enfour­cher ma moto. Mais je n’ai jamais pu lui faire le plein…”

Pour les vota­tions, nous avons donc déci­dé d’évaluer le niveau de civisme de Simon-Pierre et de Prune. Avec Jacques-André, nous avons orga­ni­sé un débat sur AVS­plus dans le car­not­zet (pour le reste, nous étions d’accord). Il défen­dait la posi­tion «dépen­sons l’argent com­mun pour le bien être des retrai­tés, cer­tains vote­ront ensuite socia­liste» et moi celle du «n’hypothéquons pas l’avenir de nos enfants au béné­fi­cie du non futur des vieux».

Si l'initiative AVSPlus avait été acceptée par le peuple, ils auraient pu s'acheter des culottes...
Si l’i­ni­tia­tive AVS­plus avait été accep­tée par le peuple, ils auraient pu s’a­che­ter des culottes…

Prune a baillé pen­dant tout le débat. Je ne la sup­porte plus. J’ai trou­vé un vibro­mas­seur dans sa chambre, et quand je lui ai deman­dé ce que c’était, elle m’a répon­du: «une baguette magique qui me fait oublier que mon père est un frus­tré, ma mère une fri­gide et mon frère un suceur de bites d’évangélistes.»

Simon-Pierre, lui, nous a expli­qué qu’il n’irait pas voter, car seul Dieu peut déci­der de ce qui est bien et mal. Jacques-André lui a dit que Jésus était le pre­mier socia­liste de l’histoire. Ce à quoi j’ai rétor­qué que c’était faux, qu’il était, comme Barack Oba­ma et les Verts libé­raux, par­ti­san d’un capi­ta­lisme à visage humain et res­pec­tueux de l’environnement. Simon-Pierre a hur­lé que Jésus n’était d’aucun par­ti, qu’il était le fils de Dieu, Prune lui a répon­du que Jésus était né parce que «la pine du Grand Bar­bu avait ramo­né le con de Marie tan­dis que Joseph se bran­lait en les regardant».

Jésus et Obama, même combat, dit Nadège (une peinture de Michael D’Antuono).
Jésus et Oba­ma, même com­bat!, pense Nadège (une pein­ture de Michael D’Antuono).

Jacques-André a vou­lu cal­mer les esprits, expli­quant que cha­cun était libre de croire ce qu’il vou­lait en matière de reli­gion. Pour­quoi ai-je épou­sé cet imbé­cile? J’ai expli­qué que c’était faux, que nous étions libres d’être pro­tes­tants ou catho­liques (voir boud­dhistes) mais pas musul­mans. Et que d’ailleurs il fal­lait voter oui à la loi sur le ren­sei­gne­ment pour éra­di­quer les bar­bus et les femmes en burkini.

Prune nous a deman­dé com­bien nous lui don­ne­rions pour qu’elle vote selon nos dési­rs. Jacques-André lui a pro­po­sé 500 francs et moi je lui ai dit que si elle ne votait pas comme moi, je lui confis­que­rai son vibro­mas­seur. Simon-Pierre est par­ti se réfu­gier dans sa chambre et nous l’avons enten­du se fla­gel­ler en priant. Je me demande si la démo­cra­tie est vrai­ment un bon système.

Finalement, Prune n'est pas allé voter. Comme sa mère lui a confisqué son vibromasseur, elle est allé demander à la voisine si elle ne voulait pas lui prêter le siens...
Fina­le­ment, Prune n’est pas allé voter. Et comme sa mère lui a confis­qué son vibro­mas­seur, elle est allé deman­der à la voi­sine de lui prê­ter le sien…
Et Nadège se demande si un régime plus autoritaire ne serait pas une meilleure solution...
Et Nadège rêve d’un sys­tème plus autoritaire…
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