L’ex­pé­rience est tout à la fois drôle et ins­truc­tive. Un comé­dien et une comé­dienne demandent, cha­cun de leur côté, à des incon­nus croi­sés dans la rue s’ils veulent cou­cher avec eux. C’est réa­li­sé pour le site You­tube Wha­te­ver, spé­cia­li­sé dans ce genre d’expériences.

Sur les qua­torze hommes abor­dés par la comé­dienne, sept ont accep­té, tan­dis que les cent femmes accos­tées par le comé­dien ont toutes refu­sé. Cer­taines réac­tions sont hila­rantes, d’autres pathé­tiques, comme celle du cré­tin qui appelle la police. Une des femmes jette le conte­nu de son verre à la figure du comé­dien (elle ne doit pas aimer les ques­tions franches et directes), une autre déclare être chré­tienne et croire en Jésus Christ (com­ment donc se repro­duisent ces gens-là?).

Droit au but
J’ai sou­vent rêvé qu’une femme m’aborde et, sans pré­li­mi­naires, me demande si je veux cou­cher avec elle. Vous ima­gi­nez comme cela serait sym­pa­thique si tous et toutes nous allions ain­si droit au but? Sans cir­con­vo­lu­tions, sans fausse pudeur, fran­che­ment. Plu­tôt que de fan­tas­mer semaine après semaine sur les si belles sen­suelles sexy ser­veuses du café, plu­tôt que de minau­der pla­te­ment avec ses col­lègues de bureau, plu­tôt que d’inventer mille pré­textes pour invi­ter la voi­sine, sa bouche, sa poi­trine, ses fesses, sa vulve et ses ais­selles (oui, elle peut aus­si prendre ses creux popli­tés), plu­tôt que de tour­ner cent ans autour du pot, de bavas­ser, de bla­bla­ter, plongeons‑y: vou­lez-vous cou­cher avec moi?

Pré­li­mi­naires post coïtum
J’entends déjà cer­tains com­men­taires: «oui, mais, et l’a­vant, les pré­li­mi­naires? et la magie de la séduc­tion? et le roman­tisme?» Au cul, le roman­tisme! Les pré­li­mi­naires, on les fera pen­dant et après, la séduc­tion, aus­si. La chair ayant exul­té, il nous res­te­ra bien assez de temps pour la poé­sie, la phi­lo­so­phie, la lit­té­ra­ture, la musique et les beaux-arts. Après le sexe, tan­dis qu’un soyeux filet de sperme tis­se­ra une fra­gile et pois­seuse pas­se­relle entre nos corps joyeux, nous pas­se­rons des heures à inven­ter un monde nou­veau. Ayant jouit de par­tout, nous pour­rons pas­ser à l’esprit, à l’indicible, à l’infini. Et avant que le fil ne rompe, nous recommencerons.

Je répète donc la ques­tion: vou­lez-vous cou­cher avec moi?