Pour l’égalité des anus

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Dans l’édition de novembre du maga­zine Têtu, Daniel (46 ans, de Fort-de-France) demande si le fist est une pra­tique dan­ge­reuse. Le fist, pour celles et ceux qui l’ignoreraient, consiste à faire péné­trer une main entière dans l’a­nus ou dans le vagin (si on en a un à dis­po­si­tion). «On ne peut pas dire que le sphinc­ter anal, muscle à com­mande volon­taire, soit fait pour la pra­tique du fist. Mais il peut s’adapter remar­qua­ble­ment aux dif­fé­rentes contraintes qui lui sont deman­dées», répond Têtu.

Les uns et les autres

Bien que n’étant pas ten­té par l’expérience (ni à un  bout ni à l’autre), cela m’a fait réflé­chir à la péné­tra­tion anale. Et je me suis ren­du compte que nous vivions dans un monde com­pre­nant deux caté­go­ries d’anus adultes: ceux qui peuvent être péné­trés et ceux que ne peuvent abor­der que les membres du corps médi­cal. D’un côté, les trous de balle des femmes et des gays, de l’autre, ceux des mâles domi­nants. Eton­nant, non?
Pour­tant, à ma connais­sance, l’anus des uns n’est pas dif­fé­rent de l’anus des autres. Dans un sens, il éva­cue le caca, dans l’autre, il peut accueillir un doigt, ou autre chose.

Il n'y a pas de différences physiques entre l'anus masculin et l'anus féminin. Ce qui entre dans l'un peut entrer dans l'autre; les deux ont le droit de s'amuser un peu.
Il n’y a pas de dif­fé­rences phy­siques entre l’a­nus mas­cu­lin et l’a­nus fémi­nin. Ce qui entre dans l’un peut entrer dans l’autre; les deux ont le droit de s’a­mu­ser un peu.

Phobiques

La dif­fé­rence, vous l’aurez com­pris, n’est pas phy­sique mais cultu­relle. C’est ain­si qu’ap­pa­raît l’i­né­ga­li­té des anus. Par­mi les anti-sodo­mies, il y a bien sûr ceux que cela répugne phy­si­que­ment, qui ne conçoivent pas de péné­trer ou d’être péné­trés par là; il y a les mora­listes qui estiment que le zizi ne doit entrer dans la maman que pour faire des enfants (par der­rière, ce n’est pas le cas, sauf peut-être en cas d’immaculée concep­tion sodo­mite). Sur­tout, majo­ri­tai­re­ment, il y a les pho­biques. Je connais plein d’hommes qui deviennent hys­té­riques à l’idée que quelqu’un les touche là, qui prennent des tran­quilli­sants lorsqu’ils doivent s’administrer un suppositoire.

- Allez mon chéri, détend-toi; ça va te procurer autant de plaisir qu'à moi. Penche-toi et laisse-moi faire...
- Allez mon ché­ri, détend-toi; ça va te pro­cu­rer autant de plai­sir qu’à moi. Penche-toi et laisse-moi faire…

Sondons

Je n’ai aucun juge­ment quant aux pho­bies (per­son­nel­le­ment, j’ai celle des vola­tiles). Sauf que… Sauf que de nom­breux hommes pho­biques de l’anus aiment l’idée d’enculer une jolie fille. Ils trouvent ça exci­tant. J’aimerais savoir com­ment ils résolvent men­ta­le­ment et mora­le­ment cette schi­zo­phré­nie. Ima­ginent-ils que les femmes aiment CONGÉNITALEMENT être péné­trées par tous les trous? Pensent-ils sérieu­se­ment qu’un homme appré­ciant de se faire mettre un doigt ou un gode dans le cul est obli­ga­toi­re­ment homo­sexuel? (Peut-être même pensent-ils que les homo­sexuels sont tous effé­mi­nés, allez savoir…) Cette pro­blé­ma­tique me tur­lu­pine, il faut que je fasse un sondage.

Per­son­nel­le­ment, il ne me vien­drais pas à l’idée de deman­der à une femme de m’accueillir (un doigt ou plus) entre ses fesses sans lui offrir la réci­proque. Ne serait-ce que par poli­tesse. Et vous?

L'important, pour réussir une bonne sodomie, sur un homme ou sur une femme, c'est de bien préparer le terrain, de bien lubrifier.
L’im­por­tant, pour réus­sir une bonne sodo­mie, sur un homme ou sur une femme, c’est de bien pré­pa­rer le ter­rain, de bien lubrifier.

PS: il existe plein de conseils pour que la sodo­mie se passe bien, que le cul péné­tré soit mas­cu­lin ou fémi­nin, par exemple ceux-ci.

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