«Il pose son sexe au bord du sien, d’abord len­te­ment pour être cer­tain de son désir à elle», Jour de pluie, par Perdican64, sur le site Reve­bebe

En trois dimensions

Pour la pre­mière fois, en avril der­nier à Paris, un cli­to­ris a été impri­mé en 3D. Une expé­rience décrite par Fab Lab et dont vous pou­vez voir un petit film sur le site deSciences et Ave­nir. Je l’ai déjà dit: que l’on découvre seule­ment aujourd’hui ce qu’est réel­le­ment le cli­to­ris en dit beau­coup sur l’indigence de l’évolution de Sapiens. Et comme désor­mais on sait que le cli­to­ris entoure le canal vagi­nal, toutes les théo­ries sur l’orgasme vagi­nal vs l’orgasme cli­to­ri­dien (notam­ment celle de cet abru­ti de Freud), peuvent être ren­voyées là d’où elles viennent: dans les tré­fonds de l’obs­cu­ran­tisme patriar­cal.

Combien de fois? 

C’est une ques­tion récur­rente de l’idéologie «life style» aujourd’­huimas­si­ve­ment véhi­cu­lée par les médias: quelle doit être la cadence de nos rela­tions sexuelles pour que nous soyons heu­reux? Rebel Cir­cus (qui n’a de rebelle que le nom), n’échappe pas à cette ten­dance et annonce que l’idéal est de cho­ser une fois par semaine. S’appuyant notam­ment sur une «étude» de la Car­ne­gie Mel­lon Uni­ver­si­ty de Pitts­burg (USA), qui pré­ten­drait que «les couples ayant plus d’une rela­tion sexuelle par semaine se disent mal­heu­reux». C’est très con. Le sexe n’est ni un médi­ca­ment ni un sport. On peut en user libre­ment (entre per­sonnes consen­tantes), au rythme qui nous chante, DANS le couple ou HORS du couple, trois fois par jour ou une fois tous les trois mois. On note­ra sim­ple­ment que l’absence de rela­tions sexuelles et la frus­tra­tion qui en découle pro­voquent des dys­fonc­tion­ne­ments névro­tiques, à ten­dance idéo­lo­giques,éco­no­miques ou religieuses.

Une conception chrétienne de la sexualité 

A pro­pos de névrose reli­gieuse: «400 jeunes chré­tiens venus de toute la Suisse romande ont par­lé “sexe” ven­dre­di soir 17 et same­di 18 juin à Oron (VD). Orga­ni­sé par l’E­glise évan­gé­lique d’O­ron, “Moral Revo­lu­tion” avait un objec­tif: aider les ados et les jeunes adultes chré­tiens à déve­lop­per une sexua­li­té saine», explique Evan­gé­lique Info. Qui pré­cise: «Havi­lah Cun­ning­ton n’y est pas allé par quatre che­mins. Avec prag­ma­tisme et humour, elle a pro­di­gué un véri­table cours d’é­du­ca­tion sexuelle appro­fon­di, insis­tant sur les consé­quences des choix dans le domaine de la sexua­li­té. Un dis­cours prô­nant notam­ment l’abs­ti­nence sexuelle avant le mariage». Un cours d’éducation sexuel qui prône l’abstinence sexuelle, ne serait-ce pas comme un cours decui­sine qui prône le jeûne? Les méandres de la pen­sée chré­tienne sont vrai­ment tor­tueux. Mais, ras­su­rante, Havi­lah Cun­ning­ton a pré­ci­sé, pour ceux qui auraient fau­té, que «Dieu res­taure. Un nou­veau départ est pos­sible». Est-ce à dire que le Grand Bar­burecoud les hymens, reserre les anus, reca­lotte les glands, rince les bouches? Je me demande si la concep­tion chré­tienne de la sexua­li­té n’est pas un peu crétine…