Amuïssement

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Il y a des mots qui excitent sans le vou­loir, des mots aux­quels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».

Non, il n’y a pas que la gau­driole, pas que le pouet-pouet cucul. Le sexe a une âme. Par­fois il en est une.

Tous les amants connaissent ça, de l’a­mu­se­ment la fin: l’amuïssement. Les corps se désem­boîtent, le gland, en der­nier, sort du vagin. C’est cet ins­tant pré­cis. Ce vide sou­dain, ce fris­son. Au fond de la gorge, au bout du râle, quelque chose s’éteint. Au fond du ventre aus­si. Du désir qui s’impose, qui s’érige spon­ta­né­ment, on doit alors pas­ser au désir à construire, au raf­fi­ne­ment. A ceux qui le refusent, l’amuïssement est un nau­frage. Aux autres, une promesse.

Pour le dic­tion­naire, l’amuïssement est le fait de s’amuïr. Et s’amuïr c’est, pour une lettre, deve­nir muette.

Il suf­fit de ne pas lais­ser le désir se taire.

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