«D’une de ses mains, elle me cares­sait les couilles. Moi, j’essayais de lui tri­po­ter les seins, mais elle était tel­le­ment pen­chée que c’était assez dif­fi­cile», Oli­vier, 24 ans, dans le der­nier Union 

Le sexe, une fois

Quelle est la prio­ri­té dans votre vie de couple? A cette ques­tion, ceux inter­ro­gés en Bel­gique ont répon­du majo­ri­tai­re­ment: la confiance. Puis la com­pli­ci­té, l’affection et la fidé­li­té, nous apprend DH.be. «Seuls 5,2% des couples inter­ro­gés en Wal­lo­nie et à Bruxelles placent une sexua­li­té au top en tête de leurs prio­ri­tés. Pour les Fla­mands, le chiffre retombe même à 1,8%!» J’aime beau­coup les Belges, mais là, fran­che­ment, je me demande à quoi ils pensent. Avoir pour prio­ri­té la fidé­li­té et se ficher de la qua­li­té de la sexua­li­té au sein du couple, c’est un peu comme vou­loir faire de la plon­gée sous-marine sans bon­bonnes à oxy­gène. Si on exige de son/sa par­te­naire qu’il/elle reste fidèle (une névrose induite pas le patriar­cat), il faut au moins lui offrir de superbes par­ties de jambes en l’air.

Bonnet d’âne

L’association catho­lique extré­miste Pro­mou­voir vient d’obtenir l’interdiction, en France, du film Anti­christ, de Lars von Trier. Pour son avo­cat, maître André Bon­net: «La ques­tion n’est pas celle de la liber­té d’expression, c’est celle de la pro­tec­tion de la jeu­nesse. (…) Le com­bat de l’association, c’est la por­no­gra­phie pré­sen­tée aux mineurs. Ils n’ont pas la consti­tu­tion psy­chique néces­saire (pour y faire face)», selon Libé­ra­tion. Les études concer­nant l’influence de la por­no­gra­phie sur les enfants sont contra­dic­toires, car il s’agit plus d’une ques­tion idéo­lo­gique et cultu­relle que scien­ti­fique. Per­son­nel­le­ment, je pense que les enfants ont natu­rel­le­ment une approche de la sexua­li­té (et de la por­no­gra­phie) bien plus intel­li­gente que celle des adultes. Peut-être parce que cela fait des siècles qu’ils ont appris à résis­ter à l’endoc­tri­ne­ment de ceux-ci, notam­ment à la pro­pa­gande reli­gieuse. Mal­heu­reu­se­ment, la plu­part des enfants cèdent sous la pres­sion et deviennent tôt ou tard des adultes. Comme mon­sieur Bon­net, qui est un âne.

Tonifier la sexualité

Cette semaine, c’est du Bur­ki­na Faso que nous viennent bonne humeur et espoir. «San­té sexuel: le CHU Yal­ga­do lance une cam­pagne pour une sexua­li­té plus toni­fiée, titre Bur­ki­na 24. Il s’agit d’une cam­pagne qui aura lieu du 22 février au 5 mars et concer­ne­ra «la recons­truc­tion du cli­to­ris des femmes exci­sées, la répa­ra­tion des séquelles d’excision, la réfec­tion des péri­nées pour amé­lio­rer le confort sexuel, l’injection au point G pour amé­lio­rer l’orgasme fémi­nin, le trai­te­ment des incon­ti­nences uri­naires d’effort et des conseils en sexua­li­té». C’est plus posi­tif, géné­reux et intel­li­gent que les son­dés Belges et leur névrose conju­gale ou que Maître Bon­net et ses âne­ries cathos. Non?