Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
On croit parfois que le désir est quelque chose de rationnel. De manichéen, même: seul ce qui nous ferait du bien serait capable de nous émouvoir sexuellement. Ce n’est bien sûr pas le cas, il serait temps que tu t’en rendes compte, pauvre petit Sapiens occidental pétri dans tes certitudes judéo-chrétiennes et qui tète la doxa libérale comme le petit ours brun tète sa mère, sauf que lui, ensuite, il ne courbera jamais l’échine devant un marchand de voitures ou un banquier.
Il arrive que ce qui nous fasse peur nous excite: c’est le brexit. Brrrr, j’ai peur, mais je bande, mais je mouille. Elle ouvre la bouche pour me sucer et je vois ses dents de vampire. Il enlève son pantalon pour te pénétrer et tu t’aperçois qu’il a des sabots et une queue soufrée. Oh oui, brexite-moi! Dis-moi des mots sales et que tu vas me faire perdre la tête. Galope dans la nuit, enchante-moi!
Le Brexit pour de vrai? Pour les europhiles, le 23 juin 2016 restera comme la date d’un traumatisme majeur, 51,9% des votants anglais ayant décidé que leur pays devait quitter l’Union Européenne. Pour les urophiles, par contre, ça a été un jour comme les autres.
Et si le drapeau anglais de l’image de tête vous fait de l’effet, c’est ici que je l’ai trouvé…
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