Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Non, cela n’a rien à voir avec le cou. Cette partie du corps peut être excitante sexuellement lorsqu’elle s’offre aux baisers, mais dans couliner il y a l’idée de coulisser et c’est plutôt DANS la gorge que ça se passe que SUR.
Quand à la fois il coulisse et câline, le sexe couline. Peu importe le fourreau – pourvu qu’on ait l’ivresse –, on s’y agite parfois avec vigueur lorsqu’on est pénétrant ou l’on encourage l’accélération du piston lorsqu’on est pénétrée (pénétrante fonctionne aussi, pénétré également). D’autre fois, c’est plus slow, plus cool, plus sweet. Ça coulisse comme le trombone; le sexe ou le gode se fait lent, lascif, lentement va et vient, s’enfonce puis se retire dans de longs soupirs. Pas de claquement de chair, de han! et de ah! Les épidermes laqués de sueur et de sécrétions se caressent, les muqueuse éclosent sans se presser autour de la pine, les sphincters avalent paresseusement le plug. Cela peut prendre des heures et il arrive que les amants s’endorment, puis reprennent le coulinement presque sans bouger et finissent par s’apercevoir que l’orgasme a duré tout le dimanche après-midi et qu’ils n’iront pas travailler demain parce qu’ils préfèrent de loin baiser.
Couliner, pour de vrai, c’est plutôt le contraire: «Flamber rapidement à l’aide d’une torche enflammée (l’écorce d’un arbre à fruit) pour le débarrasser des insectes et des lichens». Moi, c’est toi qui me fait flamber de désir, parfois rapidement comme un éclair, parfois lentement comme un incendie de mille ans.
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