Gueule de bois libidineuse, pensées masturbatoires, robots sexuels

Couple.
- Ce ne serait pas le fac­teur, que je vois là-bas en train de mettre l’Ac­tu Q dans notre boîte aux lettres?
- Oui, tu as rai­son. Et approche-toi un peu plus, j’a­dore te sen­tir ban­der contre mes fesses.

«Nous nous amu­sons avec ses mame­lons, cha­touillons son nom­bril, jouons avec ses couilles. Nous par­ta­geons tout de lui. Lui, il ne fait que regar­der vers le pla­fond, les yeux flous, et hale­tant tou­jours un peu», Il faut que je me laisse aller, Péricles, sur le site Reve­bebe

Le désir du lendemain d’hier

Trop boire c’est par­fois sym­pa et tou­jours ins­truc­tif, sur­tout après, avec la gueule de bois. Et je viens de décou­vrir que je n’étais pas le seul à connaître la libi­do du len­de­main de cuite. «Tout le monde ne la res­sent pas, mais cer­tains ont cette chance. Après avoir pas­sé un appel à témoi­gnages sur Face­book, nous avons reçu des dizaines de réac­tions», annonce L’Obs. «C’est une pul­sion pure. Une sen­sa­tion qui n’est mue par aucune moti­va­tion exté­rieure. Ni une fille, ni un gar­çon, ni une image, ni un film. Tu as juste envie», témoigne par exemple Loup. Quel est l’origine de ce phé­no­mène? L’Obs n’a pas trou­vé de réponse à cette ques­tion. Peut-être «l’effet médi­ca­men­teux du sexe»? Moi, je pense que ça fait par­tie des bien­faits de la gueule de bois, qui est une sorte de médi­ta­tion. Vécue en pleine conscience, elle peut avoir pour effet de nous débar­ras­ser de nos car­cans cultu­rels et moraux. Alors, bien sûr, le désir s’en trouve libé­ré, et nous aussi.

Gode bouteille.
Les len­de­mains de cuite, ces deux copines soignent leur gueule de bois libi­di­neuse avec les bou­teilles vidées la veille.

A quoi tu penses quand tu te branles?

La mas­tur­ba­tion est une acti­vi­té que je pra­tique régu­liè­re­ment, et pas uni­que­ment les len­de­mains de cuite. C’est tout à la fois agréable et bon pour la san­té. «A quoi tu penses quand tu te mas­turbes», a deman­dé Neon Mag à ses lec­teurs. Les réponses sont assez banales. Du coup, j’ai déci­dé de me pen­cher plus atten­ti­ve­ment sur cette ques­tion. Je sais que mis à part les scènes fan­tas­mées met­tant en scène cer­taines per­sonnes de mon entou­rage (oui, c’est de toi dont je parle, tu le sais très bien), il m’arrive de pen­ser à des choses étranges, comme la vie après la mort ou la vie avant la mort, à des recettes de cui­sine, à des poèmes de Paso­li­ni – ceux du recueil Poé­sie en forme de rose, au pro­blème d’écoulement de l’évier de ma cui­sine, à ma posi­tion dans les rap­ports de pro­duc­tion… Serait-ce que je m’ennuie à m’astiquer en soli­taire? Pas du tout. Je pense plu­tôt que la mas­tur­ba­tion per­met de démys­ti­fier le sexe, de le remettre à sa place, par­mi les autres choses de la vie, ni plus ni moins.

Vin et nudisme.
Lors­qu’il se mas­turbe, Georges-André pense aux courses qu’il doit faire.
Bancomat, nudiste.
Jeanne-Roberte, elle, pense qu’il faut qu’elle retire son argent de la banque avant que Georges-André ait bu toutes leurs économies.

Ces cons qui rêvent de robotiser la vie

«Les robots sexuels vont-ils chan­ger notre vie?», inter­roge Le Soir. J’ai déjà lu pas mal de stu­pi­di­tés sur le thème, mais là, au moins, on com­prend bien, de manière géné­rale, à quoi servent les robots. Le Soir décrit une pou­pée sexuelle nom­mée Har­mo­ny: «Elle est belle et agui­chante. (…) Elle peut aus­si par­ler, s’intéresser à ce que vous avez fait dans la jour­née, (…) vous deman­der ce que vous dési­rez faire. Elle vous ras­sure et vante vos qua­li­tés. (…) C’est la com­pagne de rêve, tou­jours aimable, tou­jours sou­mise, tou­jours prête aux gali­pettes et des plus sexy!» Har­mo­ny est ain­si le rêve des beaufs, des gros cons qui n’aiment les femmes que sou­mises. Comme dans les grandes entre­prises les cra­pules qui les dirigent rêvent de robots pour rem­pla­cer ces sales pauvres d’ouvriers tou­jours prêts à se mettre en grève et à récla­mer des droits. Non, les robots sexuels ne vont pas chan­ger nos vies! Ça, il n’y a que nous qui puis­sions le faire, en com­men­çant par faire un grand feu dans lequel brû­ler le vieux monde.

Robots sexuels.
Des têtes de robots sexuels. Les beaufs peuvent ain­si choi­sir s’ils veulent une esclave brune, blonde ou rousse.

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Culs par-des­sus têtes, Huit nou­velles de Patrick Morier-Genoud, Gra­vure de Erik K, Edi­tions HumuS

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