«J’étais devenue experte dans l’art de pratiquer une pipe. Je la tétais, je la mangeais, je l’avalais avec gourmandise.» Aurais-je perdu la raison, par Hotwife, sur le site Revebebe
Tentative d’évasion
«Malgré l’absence de zone de décollage à proximité, deux Amiénois de 22 ans ont tenté de s’envoler en faisant l’hélicoptère avec leur sexe.» Il arrive que sans le vouloir les journalistes parlent de la vie telle qu’elle est et non pas telle que leurs employeurs veulent que nous croyions la vivre. C’est un modeste fait-divers que pense relater le Courrier piccard, mais c’est bien plus que ça. Nos existences sont si désespérément triviales, vouées à la consommation de marchandises, que parfois l’envie nous prend de nous évader. Et des différents moyens dont nous disposons pour le faire, le sexe et sans doute le meilleur.
Non, sexe et amour ne font pas automatiquement la paire
Je sais que je vous en ai déjà parlé, mais comme il s’agit d’un ça va de soi rabâché avec une grande régularité, je vais m’y attaquer chaque fois que l’occasion se présentera. «Pour moi, l’ingrédient incontournable pour une bonne relation sexuelle, c’est l’amour», écrit une rédactrice de Tillllate, «la plateforme de 20 minutes pour les lecteurs jeunes et urbains de Suisse». Pour justifier son a priori culturel, la journaliste utilise les moyens habituels: une pseudo «analyse scientifique» – basée, dans le cas présent, sur… une interview parue dans un autre journal – et le micro-trottoir (qui est à l’enquête ce que McDonald est à la gastronomie). «Le sexe avec un partenaire que l’on n’aime pas ne sera jamais aussi bon qu’avec quelqu’un dont on est amoureux. Du coup, je ne me donne même pas la peine de me raser les jambes pour un rendez-vous d’un soir avec un mec quelconque», conclu la rédactrice de Tillllate. Lorsqu’elle en aura fini avec les «jeunes urbains» – et avec ses problèmes épilatoires, elle pourra toujours diffuser ses prêchi-prêcha dans un journal de paroisse. Et moi je vais continuer à vous le répéter: le sexe et l’amour sont deux choses différentes, vouloir les rendre indissociables mène toujours à la névrose.
Les voies du savoir sont pénétrables
Je n’ai jamais été attiré par l’université. Avec l’insolence du cancre que je fus et l’arrogance de l’autodidacte que je suis, j’ai toujours pensé que les lieux officiellement dévolus au savoir étaient en fait des endroits où on le normait pour mieux le désamorcer. Mais on est toujours injuste lorsqu’on est définitif. «L’Université Memorial, à Terre-Neuve-et-Labrador, a dû rappeler à ses étudiants qu’il est interdit d’avoir des relations sexuelles dans ses locaux, après qu’un couple eut été surpris à faire l’amour dans l’un des pavillons de l’établissement», révèle Huffpost Québec. Voilà qui prouve que tous les étudiants et toutes les étudiantes des universités ne se laissent pas berner par leurs professeurs et persistent à explorer les voies les plus intéressantes et les plus passionnantes du savoir.
PS: mon nouveau livre, Culs par-dessus têtes, aux Editions Humus, va bientôt être verni à Lausanne. Je vous tiens au courant.
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