La gueule de bois de Nadège
Jacques-André Schinken est professeur d’histoire-géographie, il vote socialiste, il a 56 ans. Nadège Pochon est psychologue, elle vote Vert Libéral, elle a 55 ans. Ils ont deux enfants, Simon-Pierre, 21 ans, étudiant en droit, et Prune, 19 ans, artiste.
J’ai mal à la tête, envie de vomir, des palpitations. Ce Noël 2016 fut le pire de toute ma vie. Nous l’avons passé en famille, comme d’habitude, Prune venant avec son ami artiste Alain-Robert.
Jacques-André m’avait demandé s’il pouvait inviter un pauvre, comme le faisaient tous ses camarades du parti socialiste. Pouvant difficilement refuser, j’ai néanmoins exigé de pouvoir choisir. Il y a deux ans, il nous avait ramené un Noir alors qu’il sait très bien que Simon-Pierre en a peur depuis qu’il a été mordu à la crèche par un petit Africain.
J’aurai voulu un Syrien chrétien, de profession libérale, tout juste sorti d’Alep. Cela aurait épaté mes amies. Mais les pontes du parti se sont servi les premiers. Ils ont pris les meilleurs, il ne restait pas grand-chose. J’ai refusé de prendre un musulman (surtout pas à Noël, mon Dieu!) et nous avons dû nous satisfaire d’un Suisse. Un jeune homme sans famille et sans travail, tout juste sorti de prison.
Le repas s’est bien passé jusqu’au fromage. Tandis que Jacques-André servait la Tête de Moine, nous avons entendu des gémissements venir de la salle de bain. C’était Prune et le pauvre: il l’a sodomisait sur le bord de la baignoire. Alain-Robert s’est mis à hurler: «Salope, je t’avais dit de ne pas lui donner d’extasy et d’arrêter de l’exciter sous la table!» Il a giflé Prune, le pauvre lui a donné un coup de poing dans le ventre, Alain-Robert a vomi la dinde.
Jacques-André s’est précipité pour calmer les esprits. Il a glissé dans le vomi et bousculé le pauvre. On a entendu un bruit comme quand on ouvre une bouteille de champagne. C’était le vit du jeune homme qui sortait de l’anus de Prune, immédiatement suivi par un gros étron. Le pauvre, qui n’avait pas eu le temps de finir son affaire, a sauté sur Simon-Pierre et l’a pénétré aussi sec.
Alain-Robert, ayant repris son souffle, a enfoncé la tête de notre pauvre dans les toilettes, le bourrant de coups de pieds et de poings. Jacques-André a voulu les séparer et les raisonner, le pauvre en a profité pour arracher la pharmacie murale et pour l’assommer. Il nous aurait tous violés si la police, alertée par les voisins, n’était pas intervenue.
Aujourd’hui, Prune prétend ne se souvenir de rien, Alain-Robert l’a quittée, Jacques-André a une commotion cérébrale et le pauvre est retourné en prison. Le seul qui ne semble pas traumatisé, c’est Simon-Pierre. Il dit qu’il faut savoir pardonner et que nous devrions accueillir chez nous le délinquant lorsqu’il sera libéré. Une grande fatigue m’étreint. Nouvel An, ce sera sans moi…
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