Jacques-André se souvient d’un Noël en particulier
Jacques-André Schinken est professeur d’histoire-géographie, il vote socialiste, il a 56 ans. Nadège Pochon est psychologue, elle vote Vert Libéral, elle a 55 ans. Ils ont deux enfants, Simon-Pierre, 21 ans, étudiant en droit, et Prune, 19 ans, artiste.
Noël approche et une légère angoisse m’étreint, comme tous les ans depuis vingt-deux ans. 1994 fut une année sombre: le doyen du collège dans lequel je travaillais me menait la vie dure, j’avais des doutes quant à mon engagement politique (étais-je un socialiste de gauche, du centre ou de droite?) et Nadège m’avait quitté.
Je déprimais et pour me changer les idées un collègue, prof d’allemand, me proposa de passer les Fêtes à Berlin avec lui. Il devait s’y rendre pour un repérage en vue d’un voyage d’études avec ses élèves. Jean-Jérôme (mon collègue) m’avait promis un Noël «pas comme les autres».
Le 24 décembre, il m’emmena manger un jarret de porc dans une brasserie. Il me fit boire de la bière, je n’avais pas l’habitude, à la deuxième j’étais ivre, et comme il mit du schnaps dans la troisième, je sorti du restaurant comateux. «Maintenant, allons mettre nos petits Jésus dans la crèche», dit-il en me faisant monter dans un taxi.
Lorsque je repris un peu mes esprits, je n’étais vêtu que d’une paire de sandale en plastique. Autour de moi, identiquement nus, des Allemands et des Allemandes de tous âges et de toutes tailles – surtout XXL – s’ébattaient de diverses manières.
«Alors, Schinken, ça te plaît?, m’interpella Jean-Jérôme. C’est un des meilleurs clubs échangiste de la ville…» Il caressait les fesses de sa voisine de droite tandis que sa voisine de gauche lui prodiguait une fellation. «Ach! Schinken, s’exclama en riant une Teutonne aux seins volumineux en écartant les grandes lèvres de sa vulve. Viens mettre ta petite tranche entre mes deux escalopes…» C’est Jean-Jérôme qui traduisit, mon allemand populaire ayant des lacunes.
La Teutonne m’attrapa par le pénis, m’attira à elle et plaqua ma figure sur sa motte poilue et poisseuse de sécrétions diverses, m’enjoignant: «Leck meine Muschi!» (je n’eus pas besoin de traduction). Ses poils d’un blond presque blanc me firent penser à du choux haché, son odeur à des fruits de mer. Je vomis bière et jarret sur la dame.
De retour en Suisse je fis jurer à Jean-Jérôme de garder le secret, ce qu’il fit, même si aujourd’hui encore il éclate de rire chaque fois qu’il me croise. Six mois plus tard Nadège me revint, mais je n’ai jamais plus pu manger de choucroute de poisson.
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