«Cora­line l’écrase lit­té­ra­le­ment. Elle s’est redres­sée et sa chatte étouffe San­dy», La vie à deux, par Roby, sur le site Reve­bebe 

En fonc­tion de la reli­gion, de l’idéo­lo­gie ou de la morale au pro­fit de laquelle on a aban­don­né son libre arbitre, le sexe com­porte des dan­gers divers et variés, mais très sub­jec­tifs (je ne parle bien sûr pas ici des MST, qui, elles, sont bien réelles et objec­tives). Le site Ter­ra­fe­mi­na pro­pose un article titré: «Les 8 posi­tions sexuelles les plus dangereuses».

Fracture du pénis

En tête de liste, la posi­tion dite d’Andro­maque (mon­sieur cou­ché sur le dos, madame assise sur lui): «Après avoir étu­dié les rap­ports médi­caux d’in­ci­dents sexuels pen­dant 13 ans, les cher­cheurs ont fini par décou­vrir que cette pra­tique était res­pon­sable de la moi­tié des cas de frac­ture du pénis» (oui, même s’il n’y a pas d’os à l’intérieur, il  peut se frac­tu­rer).

Plié dans la bouche

Le dan­ger numé­ro deux est la fel­la­tion, et Ter­ra­fe­mi­na ne parle pas des mor­sures: «Il suf­fit que mon­sieur ne soit pas com­plé­te­ment en érec­tion et d’un mou­ve­ment brusque de votre part, pour que son pénis se plie et déve­loppe uneréac­tion inflam­ma­toire… ». J’aimerais beau­coup voir une pho­to de pénis plié dans la bouche de la dame…

Coincé?

Dans son enthou­siasme, Ter­ra­fe­mi­na évoque même des dan­gers peu réels. Comme par exemple le penis cap­ti­vus (papy coin­cé dans mamy), alors qu’il semble s’agir d’un mythe (si la ques­tion vous inté­resse, c’est par ici, à par­tir de 45:38 de la vidéo). Si vous connais­sez quelqu’un à qui cela est réel­le­ment arri­vé, contac­tez-moi, la science cherche déses­pé­ré­ment un cas à répertorier.

Levrette et cravate de notaire

Si la levrette serait la cause de 29% des frac­tures du pénis, le dan­ger le plus éton­nant est le numé­ro 4: «Tout seul, un homme a très peu de chances d’a­voir un acci­dent lors­qu’il se mas­turbe. Mais quand il décide de frot­ter ses par­ties intimes sur votre poi­trine, les risques sont tout autre. Sou­vent très exci­té, il ne réa­lise par­fois pas qu’il se presse un peu trop fort sur votre ster­num et c’est la frac­ture!» Audrey Salles-Cook, l’auteure de l’article, a‑t-elle déjà pra­ti­qué la cra­vate de notaire, appe­lée aus­si bran­lette espa­gnole? Si oui (si non, aus­si), il faut lui expli­quer deux-trois choses. 1: Le fait que le mon­sieur le décide n’est pas une bonne rai­son pour lui lais­ser «frot­ter ses par­ties intimes» sur sa poi­trine; il faut qu’elle aus­si en ait envie. 2. Pour être agréable, la mas­tur­ba­tion ne doit pas avoir lieu SUR la poi­trine, mais ENTRE les seins. 3. Si son par­te­naire est à ce point lourd/goujat/maladroit qu’il lui frac­ture le ster­num, il FAUT EN CHANGER immédiatement.

Erreur de trajectoire

J’ai sou­ri en lisant le der­nier dan­ger, le «chim­pan­zé». Il s’a­git de la posi­tion qui voit la femme s’asseoir sur l’homme, mais en lui mon­trant son dos (et ses fesses par la même occa­sion). Ter­ra­fe­mi­na met en garde ses lec­trices: «Regar­dez bien là où vous allez, car vous êtes la seule à maî­tri­ser ce qu’il se passe. Com­plè­te­ment dépen­dant de vos mou­ve­ments, votre par­te­naire ne pour­ra rien faire pour anti­ci­per un inci­dent si vous ratez votre cible par erreur…» Si vous ratez votre cible? Que veut dire Audrey? Que madame pour­rait mal gui­der le zizi de mon­sieur, se trom­per de trou? Et lui, il n’a pas de main? Ou bien il lit le jour­nal pen­dant que sa par­te­naire s’échine sur son poi­reau?

Ter­ra­fe­mi­na a une grande qua­li­té, celle de démon­trer avec régu­la­ri­té que les femmes peuvent être des beaufs comme les autres.

Quant aux dan­gers du sexe, celui qui per­son­nel­le­ment m’effraie le plus, c’est… l’abstinence.