«Puis-je por­ter plainte contre un maître domi­na­teur bru­tal qui m’a bles­sé lors d’une de nos ren­contres?», demande Her­vé, 36 ans, de Bor­deaux, dans l’édition de jan­vier de Têtu, le maga­zine des gays bobos. De prime abord, ça fait un peu bizarre. Comme un pré­sident qui enver­rait ses sol­dats faire la guerre en Afgha­nis­tan et trou­ve­rai cho­quant qu’ils s’y fassent tuer. Je sais, la com­pa­rai­son peut sem­bler absurde, sauf que les mili­taires appa­raissent sou­vent dans les vidéos gays de BDSM (bon­dage, domi­na­tion, sado­ma­so­chisme). Emma­nuel Pier­rat, avo­cat au bar­reau de Paris, répond à Her­vé: «il vous est pos­sible de dépo­ser plainte. En droit, le consen­te­ment de la vic­time n’est pas un fait jus­ti­fi­ca­tif, notam­ment pour ce qui concerne le délit de «vio­lence volon­taire».» C’est bon à savoir. Dans le cas d’Hervé, le bru­tal domi­na­teur est sur­tout cou­pable de ne pas avoir res­pec­té la règle numé­ro un dans ce genre de pra­tique: stop­per l’action dès que le sou­mis pro­nonce le mot conve­nu. La règle numé­ro deux étant de ne pas choi­sir «aïe» comme code.

Pas gay, Paddy, mais quand même…

Dans la même édi­tion, Têtu nous pré­sente le Lon­do­nien Pad­dy O’Brian, «nou­velle coque­luche du por­no gay». Qui n’a qu’un seul défaut selon nos confrères: «il est hété­ro». Moi, je le trouve sym­pa, Pad­dy. Nous por­tons le même pré­nom et avons tous deux été maçons (ça sculpte de beaux corps, non ?) «Bos­ser avec des gays ne me dérange pas du tout», explique le har­deur (lon­gueur du sexe: 18 cm), qui pré­cise n’avoir «jamais bai­sé un mec hors camé­ra». Mais c’est un gars qui a l’esprit ouvert, et il pré­cise qu’il n’est pas contre quelques attou­che­ments à l’arrière de sa per­sonne «avec la langue ou les doigts. C’est tout ce que je peux prendre pour l’instant. J’ai bien essayé un gode une fois, mais ça fait mal! Mais c’est un truc que je veux explo­rer davan­tage à l’avenir.» Voi­là qui s’appelle prendre la vie par le bon bout! Il a rai­son Pad­dy, le plai­sir n’est dans le fond ni homo ni hété­ro, il est juste sexuel.