Il y a une chose qui m’intrigue et m’amuse beaucoup dans le magazine Têtu: les questions des lecteurs auxquelles répondent des spécialistes. Dans l’édition de juin, Antoine, 28 ans, d’Angoulême, s’interrogeait: «Quand je me masturbe, j’aime beaucoup me caresser les tétons. (…) C’est encore meilleur quand quelqu’un les lèche ou les mordille, mais mes partenaires y pensent rarement. (…) Je suis sensible des tétons et je finis par me poser des questions. Suis-je le seul à aimer ça?»
Primaire ou secondaire?
Non, Antoine, tu n’es pas le seul. Et ce n’est pas un problème, comme l’explique le Dr Pierre Cohen, sexologue à Paris et médecin au chekpoint du Kiosque Info Sida (tant d’années d’études pour répondre à des questions sur les tétons…). D’après lui, «seuls les zones érogènes primaires, le gland et la verge, peuvent provoquer le réflexe orgasmique et l’éjaculation. Mais d’autres parties du corps sont capables d’induire une excitation: les testicules, l’intérieur des cuisses, le torse, les lèvres, le lobe des oreilles, les pieds et les mamelons sont des zones érogènes dites secondaires». Arrivé là, trois constatations s’imposent. Un: il faut vraiment être sexologue pour classer les zones érogènes en catégories «primaire» et «secondaire». Deux: il faut être vraiment distrait pour oublier ─ qui plus est dans un magazine gay ─ l’anus comme zone érogène. Trois: un type qui parle de «réflexe orgasmique» devrait urgemment s’interroger sur sa sexualité.
Géographie du sexe
J’ai trouvé une liste très intéressante des zones érogènes de l’homme sur le site www.style‑s.fr/. On y explique le fonctionnement de ces zones et on y donne des conseils à propos de leur stimulation. Une bonne occasion pour rappeler aux femmes (aux hommes aussi) que le corps masculin est généreusement garni de sources de plaisirs et de sensations, et qu’il serait dommage de se contenter des plus évidentes. Explorer la géographie du sexe est une excitante aventure; de plus, contrairement à celle de la Terre, la carte du plaisir ne cesse de se redessiner. Ses contours sont mouvants et de nombreux territoires inconnus seront toujours à défricher. Pourquoi alors se contenter de rester au port?

Délicieusement érectiles
Mais revenons aux tétons. Moi aussi, il faut que je l’avoue, j’aime bien qu’on les stimule, qu’on les caresse, qu’on les pince. Et parfois, l’été, quand il fait chaud, quand l’apéro se prolonge, que les filles sont si belles à moitié dévêtues, qu’un vent tiède caresse leurs odorantes aisselles, il suffit du léger frottement du tissu de ma chemise pour que mes tétons s’érigent, et avec eux ma «zone érogène primaire».
Mais n’en profitez pas…


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