Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
On ne se connaît pas, on s’aperçoit, il y a peut-être de la pizza, ou de la soupe, ou du sirop d’érable, pourquoi pas. Ça pourrait en rester là, mais non. Comment se rencontrent les gens, les regards, les odeurs, les saveurs ? Comment s’aboutissent les désirs ?
Tu commences par danser avec elle, ou avec lui, ou avec elle et lui. C’est pratique pour les corps : ils peuvent se frôler, se toucher, se frotter, se trémousser l’un contre l’autre sans autres soucis apparent que le rythme, la convergence des pas et un minimum d’élégance et de souplesse. Là où tu danses la musique et forte, alors, quand tu vas sur le bord de la piste pour souffler un peu, tu dois t’approcher de son oreille pour lui parler. C’est une autre danse. Les sueurs se sont déjà un peu mélangées, les odeurs aussi, et de temps en temps, quand il ou elle tourne la tête pour te répondre avant que tu aies fini de parler, vos lèvres pourraient se toucher. Ça frotti-frotta, on se palpe un peu par légères caresses, parce que parler avec les mains, c’est aussi bien.
La papule, c’est quand ce bal en reste là. Quand la papouille ne va pas plus loin, la palpation non plus, qu’elle n’a pas pu. Il y a de multiples raisons à ça, ce n’est ni triste ni un échec. La papule est une belle émotion, ce n’est parfois que le premier pas, on recommencera et ce sera la pulpoura.
Dans le dictionnaire, la papule est une «lésion de la peau, caractérisée par une petite saillie ferme». Une petite saillie, comme le désir qui parfois devient plus ferme.
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