Parabole sexuelle

Cette semaine, l'Actu Q se la pète un peu côté philosophie.
Cette semaine, l’Ac­tu Q se la pète un peu côté philosophie.

«Mon mari s’est levé et a lais­sé l’homme s’installer entre mes cuisses», Julie, 28 ans, Ber­ge­rac, dans le der­nier Union

C’est une inté­res­sante his­toire que relate Camfoot.com, «La réfé­rence du foot­ball came­rou­nais»: «Bam­bou­tos de Mbou­da: Foot­ball, sexe, adul­tère». Une his­toire qui a des allures de conte, de para­bole même.

«Dans la ville de Mbou­da, les joueurs de Bam­bou­tos FC sont de véri­tables vedettes. Adu­lés par le public; admi­rés par les femmes, ils ne manquent pas sou­vent l’occasion de jouir de tous les avan­tages que leur offre cette admiration.»

Les joueurs du Bamboutos FC.
Les joueurs du Bam­bou­tos FC.

Table ouverte

Un fervent sup­por­ter de l’équipe, un com­mer­çant, aurait invi­té un des joueurs, le dénom­mé Son­koua, à venir «se nour­rir» chez lui quand bon lui semble. Or, «une rela­tion pro­fonde se serait tis­sée entre le joueur et le femme du sup­por­ter», expliqueCam­foot.

Par­tant le 1er août der­nier pour une livrai­son, le com­mer­çant revient chez lui plus vite que pré­vu. «Lorsqu’il klaxonne devant son por­tail, per­sonne ne vient lui ouvrir. C’est au bout de longues minutes d’insistance que son épouse se pré­sente, l’air débous­so­lé, juste cou­verte d’un pagne. (…) Son époux se dirige dans sa chambre. A sa grande sur­prise, il constate la pré­sence d’un indi­vi­du.» Celui-ci s’enfui, oubliant son télé­phone por­table, ce qui per­met de l’iden­ti­fier: il s’agit de Son­koua, le foot­bal­leur invi­té à venir se nour­rir et qui dégus­tait la moule aro­ma­ti­sée de la femme du com­mer­çant, ses seinscou­leur cho­co­lat, ses ais­selles poi­vrée, ses cuisses moel­leuses, ses fesses épi­cées. Son­koua qui, bien que foot­bal­leur, avait com­pris que de toutes les nour­ri­tures, les plus robo­ra­tives et les plus savou­reuses sont celles du sexe.

Le mari, déses­pé­ré d’être ain­si cocu­fié, aurait ten­té de se sui­ci­der.

- Oui, si mon mari vous a dit que vous pouviez déguster ce que bon vous semble, je pense que cela concerne également mes parties génitales.
- Oui, si mon mari vous a dit que vous pou­viez dégus­ter ce que bon vous semble, je pense que cela concerne éga­le­ment mes par­ties génitales.

Quelques morales possibles

Cette his­toire est ins­truc­tive à plus d’un titre. Com­men­çons par le com­mer­çant: c’est uncré­tin (ce qui est sou­vent le cas dans cette pro­fes­sion). Pre­miè­re­ment, il admire benoî­te­ment un spor­tif. Secon­de­ment, il est prêt à par­ta­ger sa nour­ri­ture mais pas sa femme.

Il y a ensuite ce para­doxe amu­sant: la nour­ri­ture consom­mée par le foot­bal­leur ne peut plus l’être par le com­mer­çant, tan­dis qu’une femme peut être ren­due encore plus déli­cieuse par le fait qu’elle vient de s’envoyer en l’air. Pour­tant, le com­mer­çant (cet idiot!), s’inquiète d’être cocu, pas d’avoir son fri­gi­daire vide.

Arri­vé là, il faut répé­ter que, mal­gré l’abus de lan­gage (mon mari, ma femme), au sein d’un couple per­sonne n’appartient à per­sonne et que la fidé­li­té, comme la reli­gion, est au mieux une névrose, au pire une forme d’escla­vage.

La possessivité est le symptôme d'un manque de confiance en soi.
La pos­ses­si­vi­té est le symp­tôme d’un manque de confiance en soi.

Ode à la liberté

«Grâce à la média­tion des deux familles, le couple s’est remis; tan­dis que le joueur, lui,a pris la fuite», conclu Cam­foot. Magni­fique morale! Tan­dis que le sta­tut de couple se referme sur le mari et la femme comme les portes d’une pri­son, le foot­bal­leur choi­sit la liber­té. C’est bel et bien lui le héros de l’histoire: il est libre, Sonkoua!

- Vite, fuyons avant que la conjugalité nous rattrape!
- Vite, fuyons avant que la conju­ga­li­té nous rattrape!
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