Je ne vais plus trop au cinéma. Je m’y ennuie. J’achète les DVD de vieux films, que je regarde chez moi en buvant du vin blanc. Et puis, là, soudain, un souffle d’air frais, l’interview d’Alain Guiraudie, le réalisateur de L’inconnu du lac, sur le site de France 24.
L’obligation de jouir
«Et puis, finalement, je me suis rendu compte petit à petit que cette libération sexuelle avait sombré dans l’obligation de jouir, dans la recherche du plaisir à tout crin, dans le consumérisme. Cela concerne tout le monde, mais c’est plus intense dans le monde homosexuel. Où cela nous mène-t-il cette recherche du plaisir? C’est la question qui hante le film. Je ne suis pas sûr que cela nous mène vers des années de gloire…»
Le Malgré moi
«Pour moi, le mariage est une vieille connerie judéo-chrétienne. Mais cela ne signifie pas que j’allais m’y opposer. Je me suis même un peu engagé, sans prendre position publiquement, quand j’ai vu les réactions outrées que ce projet de loi suscitait. C’est cela qui m’a fait réagir. Je ne m’attendais pas à une telle levée de boucliers. Je me suis mobilisé quand j’ai vu ce qui se passait en face.»
Du sexe et du cul
«Quand on choisit de faire un film avec uniquement des hommes nus au bord d’un lac qui, en plus, font l’amour entre eux, on ne peut pas refuser l’étiquette homosexuelle. Avec ce film, j’affiche, en outre, une ambition par rapport au traitement du sexe. Je voulais reconnecter le sexe non simulé avec la parole, le mettre dans l’histoire… La pornographie ne devrait pas avoir le monopole du sexe.»
C’est ce qui s’appelle tenir un propos (ce qui n’est pas le cas de ce crétin de Kechiche, chantre de la doxa bobo, de la bonne pensée de gauche). J’irai voir ce film. Je l’aime déjà.
Pédé? Et alors?
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