«J’ai hoché la tête, un petit pincement de jalousie au cœur. Etais-je prête à laisser la queue de mon mari s’aventurer dans la bouche d’une autre? Pas le temps de tergiverser: déjà, la blonde avait saisi la bête et s’appliquait à téter le gland épais.» Sabrina, 40 ans, Brest, dans le Union du mois de juin
N’écoutez pas les sexothérapeutes
Si on établissait un top 10 des sujets sur lesquels on dit le plus de conneries, il s’y trouverait sans aucun doute la pornographie. C’est fascinant à constater et riche d’enseignements sur l’abrutissement généralisé qui restera comme une des caractéristiques majeures de l’époque. Sur le site femina.fr (qui œuvre avec persévérance à cet abrutissement), le psychanalyste et sexothérapeute Alain Héril apporte sa petite pierre à la non-connaissance et à la non-réflexion sur la sexualité. En gros, pour lui, la pornographie c’est mal parce qu’on n’y montre que des grosses bites et des femmes soumises. «Il y a comme une forme de violence relationnelle qui élimine les préliminaires, tue l’érotisme et le romantisme», déclare-t-il entre autres stupidités, et on a l’impression qu’il parle plutôt de la conjugalité que de la pornographie. N’importe qui fréquentant les sites pornographiques sait qu’il existe un nombre impressionnant de catégories, avec toutes sortes de tailles de pénis et de mode de relations, hommes-femmes, femmes-femmes, hommes-hommes, et d’autres encore où l’on ne distingue même plus les genres. Le raisonnement de monsieur Héril est aussi crétin que celui qui consisterait à prétendre que la cuisine occidentale se résume à McDonald.
Dessine-moi une vulve
Voilà, à l’inverse des raisonnements creux du sexothérapeute, les réflexions documentées de Sandie Bernard, spécialiste de l’éducation à la sexualité. C’est sur Slate.fr qu’on les trouve, ce qui démontre que les médias ne sont pas obligés d’être cons – c’est donc un choix. Slate s’interroge: «Alors que les dessins de pénis colonisent les murs des toilettes d’autoroute et recouvrent les tables de collège, les dessins de vulve font manifestement figure de corbeau blanc. Les enfants, filles ou garçons, sauraient-ils seulement en dessiner une?». Les explications de Sandie Bernard sont tout à fait intéressantes (lisez tout l’article). Entre autre celle-ci, qui concerne les étudiants en biologie et médecine, ainsi que les futurs professeurs des écoles, auxquels on a demandé de dessiner des sexes féminins: «Très souvent, la vulve n’est pas représentée. Très peu d’étudiants ont d’ailleurs opté pour une vue de dessous. Tous préfèrent dessiner l’appareil féminin en vue frontale, sans lèvres ni clitoris. La béance vaginale est quasiment systématique. On retrouve les mêmes représentations chez des étudiants en médecine qui vont être extrêmement pointus du point de vue des légendes mais omettront quand même l’anatomie externe!» Il faudrait encourager ces jeunes gens et ces jeunes filles à regarder des films pornos; on y découvre l’anatomie sexuelle dans tous ces détails.
Vingt-et-une éjaculations par mois
En Suisse, le cancer le plus fréquent pour les hommes est celui de la prostate (29,2%), qui provoque en moyenne 1300 décès par an, selon la ligue suisse contre le cancer. Ça fait un peu flipper, surtout les hommes. Heureusement, nos amis belges de Sudinfo nous communiquent: «L’étude, publiée sur le site du NHS (le service de santé national britannique), montre que les hommes qui éjaculent au minimum 21 fois par mois réduisent “significativement” leur risque de développer un cancer de la prostate.» Sauf que vingt-et-une éjaculations par mois, ça fait beaucoup. Pour éviter d’importuner nos conjointes et nos maîtresses avec ce rythme soutenu, il nous faut donc avoir recours à l’onanisme (qui est un des grands plaisirs de l’existence, ne le nions pas). Et pour bien se masturber, il peut être agréable d’avoir un support visuel. On peut donc l’affirmer: la pornographie, c’est bon pour la santé!
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