Une fois n’est pas coutume, je vais faire dans la délicatesse. L’autre jour, je flânais dans le rayon «jeunesse» d’une librairie. N’allez pas croire que j’y étais à la pêche à la mère ou à la grand-mère désœuvrée ou divorcée. Non. Même si l’endroit offre certainement quelques opportunités, ce n’est pas pour ça que j’étais là. Je flânais, donc, lorsqu’un titre attira mon attention: La princesse qui n’aimait pas les princes.
Conte de fées
Ce charmant petit ouvrage, écrit par Alice Brière-Haquet, illustré par Lionel Larchevêque et édité chez Actes Sud Junior, raconte l’histoire d’un roi qui veut marier sa fille. Il fait venir en son palais des princes du monde entier et de tous genres. Mais aucun ne plaît à la princesse et le roi désespère. En dernier recours, il écrit à la fée afin qu’elle vienne le tirer d’affaire. Celle-ci arrive, «absolument charmante sur sa licorne blanche». La princesse a peur, «elle redoutait la baguette magique: tomber folle amoureuse d’un prince de pacotille? Non merci!» Mais lorsqu’elle voit la fée, la princesse en tombe immédiatement amoureuse et s’envole avec elle sur la licorne. «La princesse et sa fée allèrent s’installer dans le pays d’à côté. Elles ne purent pas vraiment se marier, et pour faire des bébés, ce fut un peu plus compliqué…»
Moi, je trouve ça très chou. Le livre est conseillé aux enfants dès 7 ans et, franchement, c’est beaucoup plus charmant que les faces confites des culs serrés qui défilaient dimanche à Paris contre le mariage homosexuel. En écoutant leurs inepties religieuses, je me suis dit que je préférais, quant à moi, vivre dans un monde où les princesses peuvent tomber amoureuses des fées; et même, pourquoi pas, Ali baba des 40 voleurs à la fois.
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