
«Autant il lui était difficile de savoir s’il voulait du café, autant ses pulsions sexuelles étaient parfaitement claires dans sa tête.» Estelle, 24 ans, Paris, dans le dernier Union
Qui dort mouille
«Non, j’ai mal à la tête, mon mari va bientôt rentrer, tu sens l’alcool…»Il y a plein de bonnes ou de mauvaises raisons pour lesquelles une femme se refuse, ce qui fait que les hommes ont parfois l’impression qu’elles ont moins envie qu’eux (sauf les nymphomanes, dont ils rêvent en secret). Mais il y en a une qui semble objective: le manque de sommeil. Une étude conduite par des chercheurs de l’Université du Michigan auprès de 171 jeunes femmes aurait montré que «à chaque heure de sommeil en plus correspondait une augmentation du désir sexuel chez les jeunes femmes en couple. Leur activité sexuelle était en hausse de 14% les jours où elles avaient mieux dormi. En pratique, le sexe des femmes qui avaient dormi plus longtemps étaient plus lubrifié que celui de celles qui avaient veillé», annonce Terrafemina. Tandis que Six Actualités précise: «dormir 1h supplémentaire pour 14 % de chances de faire l’amour». C’est le Prince Charmant qui a dû être content lorsqu’il a réveillé la Belle au bois dormant…

La pornographie ferait bander
Il est un ça va de soi, relayé par certains sexologues (la sexologie étant au sexe ce que les plats précuisinés sont à la gastronomie), eux-mêmes relayés par le commérage médiatique, qui prétend que la pornographie provoquerait des problèmes sexuels, notamment des troubles érectiles. Eh bien, une étude menées dans les universités de Californie et de Montréal semble prouver le contraire, révèle Pourquoi docteur? «Les chercheurs ont montré que le nombre d’heures passées à regarder des films érotiques n’influençait pas négativement le désir sexuel des hommes ayant une vie sexuelle active. Les participants étaient également excités par une relation sexuelle avec leur partenaire. Les contenus pornographiques ne désensibiliseraient donc pas les hommes. (…) “Et le fait que les films pornographiques augmentent leur désir doit amener les sexologues et les médecins à revoir leur position sur ce type de contenus”, déclare Jim Pfaus, co-auteur de l’étude. (…) Outre les effets sur le désir, les scientifiques ont également évalué l’impact des films pornographiques sur la fonction érectile des participants. Et ils concluent que ces contenus ne sont pas néfastes.» Toutes choses bonnes à préciser. Mais qu’il faille des études universitaires pour démontrer que la pornographie fait bander laisse pantois…

Are you horny, votre honneur?
S’il en est dont les fonctions érectiles devaient fonctionner plein pot, ce sont ces trois juges anglais, licenciés, selon The Guardian, parce qu’ils regardaient de la pornographie au travail (la semaine passée, c’était des fonctionnaires lucernois). Et dire que ces trois empéruqués se la jouaient peut-être «pères la vertu», condamnant d’une main ce qui les faisait jouir de l’autre…

Oh oui, FIFF-moi!
Le Festival International de films de Fribourg (FIFF) présente cette année une section Terra Erotica I (Terra Erotica II sera une section du NIFF, en juillet). L’occasion idéale pour un tour du monde du Q, avec des films coréens, argentins, italiens, russes, brésiliens, chinois, danois, colombiens, français ou mexicains. Les premières projections ont eu lieu le 21 mars, ça se termine le 28. A l’heure où je mets ce billet en ligne, je ne les ai pas encore tous vus, mais je vous recommande d’ors et déjà E la chiamano estate (And They Call It Summer), de Paolo Franchi, un film pavesien (si Pavese s’était autorisé à parler de sexe) et Too Much Flesch, de Jean-Marc Barr et Pascal Arnold, un film faulknerien (Faulkner ne s’est pas privé de parler de sexe). Laissez-vous tenter, voilà le programme. Et si vous l’avez râtée (je ne vous ai pas vu dans la salle), voilà la vidéo de la masterclass avec Jean-Marc Barr que j’ai animée. C’est un type extra, parler sexe et cinéma avec lui fut un très grand plaisir. Si nous avons très sérieusement évoqué le contrôle opéré sur nos sexualités par le capitalisme, il a aussi raconté comment il n’arrivait pas à bander dans Nymphomaniac et comment Lars von Trier lui secouait le pénis pour le faire réagir. (Le début de la vidéo de la masterclass est un peu dogma, ou alors le cadreur avait consommé des substances).

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