Pour un érotomane, Noël n’est vraiment pas une fête. Malgré les boules et les bougies, malgré la dinde farcie. Ce jour-là est célébrée la naissance d’un enfant dont la conception se fit sans vit. Sans corps se frottant, sans langues s’entremêlant, sans gémissements, sans fluides corporels échangés. Sans vulve amoureusement pénétrée, sans clitoris choyé, sans jus de couilles. Sans sexe. Quelle manière peu catholique d’opérer, serait-on tenté de dire, si ce n’est qu’en l’occurrence, la formule est particulièrement inadéquate. Et c’est peut-être pour ça que le papa du petit Jésus l’a ensuite sacrifié. Il n’y était pas attaché, n’ayant trouvé aucun plaisir à le concevoir. Même cette tragique fin n’est pas érotique. Ce n’est pas le pal – ce supplice qui commence si bien et finit si mal, a dit Cocteau – qui fut utilisé pour le martyr de J.-C., mais la croix, où il fut cloué comme une chouette sur une porte de grange.
Non, décidément, Noël n’a rien pour me plaire. Je ne vous le souhaite donc pas bon. Ou alors soyeux, comme les poils qui ornaient la vulve des femmes et leurs aisselles avant que la mode épilatoire ne saccage ces émouvants territoires.
Et pour remplacer les habituels chants insipides qu’il est coutume d’entonner, voilà la troisième chanson d’Henri Fesse, Mon amour est en avance.
Cela fera tout son effet sous le sapin, où tout ce que je souhaite, c’est que ça pine.
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