Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Combien de temps mettez-vous avant de prendre en bouche le vit de votre amant, avant de glisser votre langue entre les plis de la vulve de votre amante? Que faut-il pour que vous le fassiez? En ressentez-vous l’irrépressible désir, le besoin, ou le faites-vous par politesse? Ou ne le faites-vous pas?
La susception, ce serait le savoir acquis par la fellation ou par le cunnilinctus. On se croise, on se voit, on se frôle, on s’embrasse sur la bouche. Là, on en sait déjà un peu plus. Mais s’il est difficile de tricher avec ce baiser, cela reste possible. Tandis que lorsque la bouche et la langue entre en contact avec le sexe de l’autre, tout est dit; par la texture, la forme, le goût et, comme la nature a habillement et généreusement placé le nez près de la bouche, par l’odeur. Et pour une susception encore meilleure, n’oubliez pas les couilles (chez les hommes), le périnée et l’anus (chez les hommes et les femmes). La susception: l’art de connaître les autres sur le bout de la langue.
Le dictionnaire officiel, lui, dit qu’il s’agit de l’action de recevoir. Que dans la liturgie catholique existe, par exemple, la susception des ordres sacrés. Je préfère ma définition, la liturgie érotique, donner et recevoir des baisers génitaux, le sacré désordre que cela provoque.
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