Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Débuter l’année avec un mot aussi épatant, c’est excitant, non? Il faut commencer par le prononcer, d’abord dans sa tête, ensuite à haute voix. Puis observer le mouvement raffiné de la langue dans la bouche, et ce souffle entre les lèvres. C’est une danse, un ballet, un vol de papillon, une transe, un murmure originel.
Quant au sens, ma foi, vous l’aurez compris, il y a le zi de zizi, le ci d’ici, le gie de gésir. C’est quand le sexe gît, ici, après l’étreinte. Quand la pine et le con, rassasiés, ne bougent plus, ni ne tremblent, ni ne bandent, ni ne mouillent. C’est quand les amants s’endorment, mêlés l’un à l’autre, l’un dans l’autre, et que leurs sucs et leurs fluides les scellent les uns aux autres. Cela peut ne durer qu’un instant, quelques minutes, plusieurs heures, qu’importe. Sortant de la syzygie, on se regarde, un peu K.O., un peu groggy, on s’écarte, se décolle, cela fait un petit bruit poisseux mais délicat et dans tes yeux il y a un univers dans lequel je plonge à en perdre haleine.
Pour le dictionnaire officiel, la syzygie, c’est «la position de la Lune en conjonction ou en opposition avec le Soleil». C’est soit la pleine lune soit la nouvelle lune. Comme ton cul est beau!
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