
La nouvelle m’a paru extraordinaire et, pour tout dire, m’a enchanté. Ça se passe au Brésil, dans une ville nommée São José do Rio Preto. Là, une femme aurait mis du poison sur sa vulve avant de convaincre son mari de pratiquer le sexe oral. Dans le but de le tuer, donc, ayant mal supporté qu’il lui annonce vouloir divorcer. Le mari, tout en œuvrant, aurait fini par détecter une «forte odeur toxique», se serait précipité à l’hôpital pour un lavage d’estomac et aurait porté plainte.
Fleuve noir
Quel superbe scénario! J’avais déjà en tête plein d’images, imaginais une magnifique brune écartant du doigt les boucles denses et sombres de sa toison pubienne, pour ensuite s’enduire les nymphes et le clitoris d’un poison rare que lui aurait vendu une sorcière indienne sur le marché de São José do Rio Preto (Saint Joseph du Fleuve Noir, un nom fort adéquat!).
Je suis donc parti à la recherche de plus de renseignements. Pour m’apercevoir que si le site Direct Matin ou The Huffington Post datent la nouvelle de janvier 2013, l’information a été diffusée au Brésil dès avril 2011. Que jamais le nom de la femme ou celui du mari n’ont été révélés. Que l’on ne trouve mention d’aucune suite à cette affaire.
Même pas peur!
Voilà qui ressemble fort à un conte pour adultes, un conte révélant que le sexe de la femme est toujours aussi effrayant pour certains hommes. Quant à moi, l’histoire de Blanche-Neige ne m’a pas découragé de manger des pommes et celle de «la tueuse au sexe empoisonné» ne me fera jamais renoncer aux flaveurs de la vulve. Au contraire: l’idée que, comme pour les fruits de mer, il y ait un petit risque ne fait que rendre la chose plus attirante.
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