La tueuse au sexe empoisonné

Une photo de Man Ray (1929).
Une pho­to de Man Ray (1929).

La nou­velle m’a paru extra­or­di­naire et, pour tout dire, m’a enchan­té. Ça se passe au Bré­sil, dans une ville nom­mée São José do Rio Pre­to. Là, une femme aurait mis du poi­son sur sa vulve avant de convaincre son mari de pra­ti­quer le sexe oral. Dans le but de le tuer, donc, ayant mal sup­por­té qu’il lui annonce vou­loir divor­cer. Le mari, tout en œuvrant, aurait fini par détec­ter une «forte odeur toxique», se serait pré­ci­pi­té à l’hôpital pour un lavage d’estomac et aurait por­té plainte.

Fleuve noir
Quel superbe scé­na­rio! J’avais déjà en tête plein d’images, ima­gi­nais une magni­fique brune écar­tant du doigt les boucles denses et sombres de sa toi­son pubienne, pour ensuite s’enduire les nymphes et le cli­to­ris d’un poi­son rare que lui aurait ven­du une sor­cière indienne sur le mar­ché de São José do Rio Pre­to (Saint Joseph du Fleuve Noir, un nom fort adéquat!).
Je suis donc par­ti à la recherche de plus de ren­sei­gne­ments. Pour m’apercevoir que si le site Direct Matin ou The Huf­fing­ton Post datent la nou­velle de jan­vier 2013, l’information a été dif­fu­sée au Bré­sil dès avril 2011. Que jamais le nom de la femme ou celui du mari n’ont été révé­lés. Que l’on ne trouve men­tion d’aucune suite à cette affaire.

Même pas peur!
Voi­là qui res­semble fort à un conte pour adultes, un conte révé­lant que le sexe de la femme est tou­jours aus­si effrayant pour cer­tains hommes. Quant à moi, l’histoire de Blanche-Neige ne m’a pas décou­ra­gé de man­ger des pommes et celle de «la tueuse au sexe empoi­son­né» ne me fera jamais renon­cer aux fla­veurs de la vulve. Au contraire: l’idée que, comme pour les fruits de mer, il y ait un petit risque ne fait que rendre la chose plus attirante.

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