Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Le ut, c’est la première note de la gamme majeure. Ri, ce n’est pas la deuxième note mal orthographiée mais t’es belle quand tu le fais (mais oui, toi aussi tu es beau quand tu ris mais tu m’attires moins). Culaire, c’est pas mammaire, c’est de l’autre côté.
Utriculaire est une sensation qui peut aller jusqu’à l’émotion. Elle est couchée sur le ventre – ou lui, c’est pareil sauf qu’il y a parfois plus de poils – et tu effleures ses fesses. Tu les embrasses aussi, tu les lèches, les mordilles, les masses, oses une petite claque. D’un doigt tu soulignes leur courbe quand il glisse dans le sillon et vient toquer au petit guichet de l’entrée des artistes. Et palpite la pastille, te fais de l’œil le borgne, se déplisse le plissé, s’éclot la rosette. Tu appuies ta caresse, enfile la bagouse, pénètre l’as de pique. Elle ou il creuse les reins en poussant un petit «oh!» et ainsi s’écartent les fesses, s’ouvre le cul. C’est comme un grand sourire, te voilà ravi, comme elle ou lui.
Pour le Robert, les utriculaires sont des plantes angiospermes dicotylédones gamopétale herbacées, aquatiques, à feuille immergées et portant des outres qui servent à la capture de petits animaux. Des outres? Décidément, le Robert est plus mammaire que culaire.
Une lettre d’information obscène et jubilatoire :
- Recevez les dernières nouvelles chaudes dans votre boîte mail!
- Jouissez d’offres incroyables!
- Commandez le coffret collector édition limitée de nos quatre premiers pulps!