Les admirateurs du sexe de la femme

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Vous pour­riez des­si­ner – et je m’adresse autant aux hommes qu’aux femmes – un sexe fémi­nin? Là, tout de suite, de tête? Vous connais­sez sa forme? Vous savez où se ter­minent les grandes lèvres, où se trouve le capu­chon du cli­to­ris? Et l’urètre, il débouche où?
Autant le pénis est sans mys­tère, autant les détails du sexe de la femme sont igno­rés par la plu­part. Et ce n’est pas parce qu’on y met régu­liè­re­ment les doigts, le sexe ou la langue qu’on s’y connaît d’avantage. Il faut dire qu’il est recou­vert de poils à l’état natu­rel, que les femmes le montre assez peu, qu’il a été pen­dant long­temps ban­ni de toute repré­sen­ta­tion, qu’il reste une «par­tie hon­teuse» dans bien des cultures. Même la fameuse Ori­gine du monde de Cour­bet n’en montre pra­ti­que­ment rien. Il y a bien la por­no­gra­phie, mais trop sou­vent l’excitation aveugle celles et ceux qui la regarde, obnu­bi­lés qu’ils sont par la méca­nique des corps plu­tôt que par les détails.

L'origine du monde de Courbet ne montre pas grand chose du sexe de la femme.
L’o­ri­gine du monde de Cour­bet ne montre pas grand chose du sexe de la femme.

Quel beau spectacle!
Pour­tant, le sexe fémi­nin est sans doute la pre­mière mer­veille du monde, et je pour­rais pas­ser des heures à en contem­pler un, y tra­quant le moindre détail, exa­mi­nant le sub­til gau­frage des nymphes, res­tant bouche bée devant le ves­ti­bule, admi­rant la courbe du mont de Vénus, fai­sant un clin d’œil au cli­to­ris sous son capu­chon, rêvant face aux pro­por­tions de la vulve, éba­hi par ses teintes et ses sub­ti­li­tés, avant d’enfin la déguster.

Le pape Gérard Zwang
Par­mi les plus grands admi­ra­teurs du sexe de la femme, il y a Gérard Zwang. Chi­rur­gien fran­çais, aujourd’hui âgé de 83 ans, il ne cesse depuis 50 ans de cla­mer sa pas­sion, de la docu­men­ter, de l’exposer. En 1967, il publiait Le sexe de la femme, un livre extra­or­di­naire, le pre­mier à trai­ter du sujet de manière éru­dite, tout à la fois scien­ti­fi­que­ment, cultu­rel­le­ment et poé­ti­que­ment. Il y a eu ensuite l’Atlas du sexe de la femme (2001), à La Musar­dine, dont les illus­tra­tions pré­sentent les varié­tés et les détails du sujet, et, la même année, L’éloge du con, au titre expli­cite. Son der­nier livre en date est Touche pas à mon sexe! (Jean-Claude Gaw­se­witch Edi­teur, 2012). Gérard Zwang y redit son admi­ra­tion et s’insurge contre toutes les atteintes à l’objet de son culte: épi­la­tion, chi­rur­gie «esthé­tique», mutilations.

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Le début d’une série: ASF
Le sujet, vous l’aurez com­pris, est vaste. Trop pour être trai­té en un seul billet. Je vais donc en faire une série, label­li­sée ASF (Les admi­ra­teurs du sexe de la femme) et qui me per­met­tra d’explorer avec vous cette source du plus grand des plai­sirs, cet extra­or­di­naire brèche qui, de notre mor­tel maté­ria­li­té, mène à l’extase éternelle.

La pho­to du haut montre des vulves pré­his­to­riques sur une paroi de la grotte de Tito Bus­tillo. Nos ancêtres, qui avaient plus le sens de l’ob­ser­va­tion que nous, savaient que la vulve a une forme de fer à cheval.

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