Antique, gourmand, non

Cette semaine, l'Actu Q parle de vacances et des gourmandises y afférentes.
Cette semaine, l’Ac­tu Q parle de vacances et des gour­man­dises y afférentes.

«Une perle appa­raît au bout du sexe de Mathias lorsque Chloé me fait à nou­veau un clin d’œil et passe déli­ca­te­ment la langue pour récu­pé­rer le nec­tar», Voyeur ou spor­tif, pour­quoi choi­sir?, par Opsi­lon, sur le site Reve­bebe 

Pine à Pompei

Je reviens de vacances. Au soleil − bien sûr −, dans les Pouilles (je sais à quoi vous pen­sez, mais les contre­pè­tries me les cassent…), puis à Naples. Juste à côté, en fait, à Pom­péi. C’était la pre­mière fois que je visi­tais l’antique cité, j’ai trou­vé ça assez for­mi­dable. Je suis bien sûr allé au bor­del. Qui res­semble à… un bor­del, c’est-à-dire à un endroit assez glauque où se déroulent avant tout des échanges mar­chands. Rien de roman­tique, même dans la Rome antique. Les filles étaient des esclaves, expliquent les guides. Entre ça et les com­men­taires beaufs (en ita­liens, fran­çais, anglais, alle­mand…) des visi­teurs, ce n’est pas ce que j’ai pré­fé­ré. Sauf que la direc­tion du bor­del était indi­quée dans les rues par des phal­lus, et je trou­ve­rais inté­res­sant qu’on en fasse autant aujourd’hui dans nos rues. Il paraît qu’on sait à peu près ce qui s’est pas­sé pen­dant l’irruption du Vésuve en 79 après JC grâce au récit de Pline le jeune. A ne pas confondre avec Pline l’Ancien, qui périt durant la catas­trophe. Pline, donc, pas «pine», comme l’a lu à haute voix une char­mante femme, et cette confu­sion dans sa bouche a pro­vo­qué une irrup­tion dans mon pantalon.

Sur une maison dans les rues de Pompéi, ce phallus indique la direction du lupanar.
Sur une mai­son dans les rues de Pom­péi, ce phal­lus indique la direc­tion du lupanar.

Pâtisseries bisexuelles

Le Sud de l’Ita­lie n’est pas seule­ment riche en témoi­gnages his­to­riques. On s’y régale aus­si culi­nai­re­ment. (Et je ne par­le­rais même pas des moules et desvon­gole, dont l’odeur et la saveur nous rap­pel tou­jours quelqu’une, pour autant qu’on ait la mémoire gus­ta­tive.) Il y a les can­no­li sici­lia­ni, des rou­leaux de pâte far­cis de ric­co­ta sucrée (la recette). Quand une belle en mange et qu’un peu de ric­co­ta se dépose sur le bord de ses lèvres, eh bien, c’est encore plus évo­ca­teur que la scène des asperges dans Je t’aime, moi non plus. Et quand la belle récu­père cette crème et ensuite se lèche les doigts… Et il y a lessfo­glia­telle napo­li­taines. Gâteaux tri­an­gu­laires sau­pou­drés de sucre glace comme une vulve est duve­tée de poils, éga­le­ment far­cis de ric­co­ta. Tu en manges, tu te lèches les babines. Et tu dégustes toi aus­si un can­no­lo, et tu te dis qu’il ne faut se pri­ver d’aucune gour­man­dise. Et ensuite tu t’es­suies avec une petite ser­viette en papier, comme après avoir cho­sé, et tu avales un café brû­lant en trois gor­gées et arri­ve­der­ci est un roucoulement.

Cannoli siciliens.
Can­no­li siciliens.
Sfogliatella napolitaine.
Sfo­glia­tel­la napolitaine.

Chez les Grecs

De retour en Suisse dimanche soir (5 juillet 2015, pour les cher­cheuses qui étu­die­ront ce blog dans deux mille ans), déjà nos­tal­gique de mes vacances ita­liennes, j’ai appris que les Grecs avait dit «non» aux dik­tats finan­ciers euro­péens. Et je me suis dit, réjoui, que l’expression «va te faire voir chez les Grecs» allait désor­mais s’adresser de manière encore plus per­ti­nente à tous les valets du capi­ta­lisme, de gauche comme de droite, à tous les défen­seurs des échanges mar­chands. Même si la sodo­mie ne devrait jamais être l’objet ni d’une menace ni d’une insulte, mais res­ter une gour­man­dise.

Hellène farci.
Hel­lène farci.
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