Asselier

Violetta Sanchez, photographiée par Helmut Newton, en 1970.
Vio­let­ta San­chez, pho­to­gra­phiée par Hel­mut New­ton, en 1970.

Il y a des mots qui excitent sans le vou­loir, des mots aux­quels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».

C’est un raf­fi­ne­ment. Ais­se­lier évoque les ais­selles, bien sûr, l’attirance pour elles; désigne une pra­tique sen­suelle et celui qui s’y adonne. Les ais­selles, parce qu’il s’y trouve un concen­tré de fla­veurs hors du com­mun. Des par­fums épi­cés, évo­quant des terres loin­taines, des bois pré­cieux, la racine de thuya, le citron et la can­nelle; odeurs ambrées et acides à la fois. Des goûts sub­tils, salés, amers et piquants, s’épanouissant sur la langue, s’arrondissant en bouche, enro­bant le palais, puis retrou­vant leur viva­ci­té lorsque la salive coule dans la gorge.

Après la langue, on y met le vit, on y love la pine, l’y frotte. Le bras se referme, dou­ce­ment, et pour peu que l’aisselle soit natu­relle, pré­ser­vée, cela fait comme un nid de poils. Une caresse unique, uni­que­ment ici obte­nue. On va, on vient. Et puis on vient. Alors, aux fla­veurs d’origine s’en ajoutent d’autres qui les changent, et c’est un nou­veau fes­tin à déguster.

Dans un dic­tion­naire, on dit que l’ais­se­lier est «une pièce de bois pla­cée sui­vant un angle d’en­vi­ron 45° sous l’entrait retrous­sé d’une ferme de char­pente.» Sous l’entrait retrous­sé… C’est un peu cochon, non?

Fernande Barrey, photographiée par Jean Agelou, au début du XXe siècle.
Fer­nande Bar­rey, pho­to­gra­phiée par Jean Age­lou, au début du XXe siècle.
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