Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
C’est un raffinement. Aisselier évoque les aisselles, bien sûr, l’attirance pour elles; désigne une pratique sensuelle et celui qui s’y adonne. Les aisselles, parce qu’il s’y trouve un concentré de flaveurs hors du commun. Des parfums épicés, évoquant des terres lointaines, des bois précieux, la racine de thuya, le citron et la cannelle; odeurs ambrées et acides à la fois. Des goûts subtils, salés, amers et piquants, s’épanouissant sur la langue, s’arrondissant en bouche, enrobant le palais, puis retrouvant leur vivacité lorsque la salive coule dans la gorge.
Après la langue, on y met le vit, on y love la pine, l’y frotte. Le bras se referme, doucement, et pour peu que l’aisselle soit naturelle, préservée, cela fait comme un nid de poils. Une caresse unique, uniquement ici obtenue. On va, on vient. Et puis on vient. Alors, aux flaveurs d’origine s’en ajoutent d’autres qui les changent, et c’est un nouveau festin à déguster.
Dans un dictionnaire, on dit que l’aisselier est «une pièce de bois placée suivant un angle d’environ 45° sous l’entrait retroussé d’une ferme de charpente.» Sous l’entrait retroussé… C’est un peu cochon, non?
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