Le nou­veau et sixième volume de la col­lec­tion BD-Cul est titré La bibite à Bon Dieu, et il me sem­blait adé­quat d’en par­ler en ce week-end de l’Ascension. Des­si­née et écrite par Guillaume Bou­zard, voi­là l’histoire du Père Guillaume, arri­vant à Bourg-Saint-Guillaume («Les bourses à Guillaume», lui crient les enfants) pour y suc­cé­der au Père Lucas, le pré­cé­dent curé de la paroisse. Très vite, le brave homme se ren­dra compte que les femmes de la région pré­fèrent son pénis à son gou­pillon. Il fini­ra même par opé­rer un miracle, ren­dant l’usage de ses membres à une para­ly­tique après l’avoir «décoin­cée» avec le sien. Les dia­logues entre le curé et le Christ en croix, dans l’église du vil­lage, sont savou­reux. Et l’exergue qui ouvre le livre, déli­cieuse: «A force de tirer le diable par la queue, on a les doigts qui collent.» Le Car­di­nal de Riche­lieu.

Avant la Bibitte à Bon-Dieu, BD-Cul, édi­té par Les Requins Mar­teaux, nous avait déjà réga­lés avec…

Comtesse

«Il est des terres chaudes et humides où je met­trais bien le doigt.» Fer­di­nand de Magel­lan

Une très mignonne his­toire sans parole, des­si­née par Aude Picault. Délais­sée par son mari, une com­tesse fan­tasme sur son valet de chambre. C’est chaud, (j’aime beau­coup la scène où la com­tesse, ayant sucé le valet, en recrache le foutre dans son thé avant de le boire) et ça fait tou­jours jouir de voir un tra­vailleur cocu­fier son patron.

La planète des Vülves

«J’ai les couilles en fusion.» Haroun Tazieff

Le lieu­te­nant-colo­nel Vau­gi­rard et son co-équi­pier, le chef Wang (méfiez-vous, c’est un asiate!), par­courent depuis 227 heures la galaxie à la recherche d’une pla­nète qui pour­rait être le salut d’un monde où plus aucun enfant de sexe fémi­nin ne naît. Ils finissent par se poser sur la pla­nète Vül­via, où ne vit aucun homme, que des femmes. Ils ne vont pas être déçus, nous non plus. C’est de H. Micol.

Teddy Beat

«J’ai du miel plein les fesses.» Boucle d’Or

Ted­dy habite à Brook­lyn  et il aime bai­ser. Au début de l’histoire (dont l’auteur est Mor­gan Navar­ro), il ren­contre son copain Flam­by, lequel ne vend plus de LSD mais des femmes: «J’ai des lapines, des super Chattes tigrées, de Momies, des Femmes en brique, en bois, en sable blanc… ça te branche?» Oui, ça branche Ted­dy, qui de toute manière ne pense qu’à ça. Dans la suite de l’album, Ted­dy donne des cours de des­sin, va à la plage, fais du cam­ping et la fête. Et chaque fois… il baise.

Les melons de la colère

«Je me met­trai bien un sau­cis­son dans le cul.» Hono­ré de Balzac

Bas­tien Vivès est un sacré des­si­na­teur, et ses Melons une his­toire sombre que l’on ima­gine se dérou­ler dans le mid­west amé­ri­cain. Dans une famille de fer­miers, la fille, Maga­lie, est dotée de seins énormes tan­dis que son petit frère, Paul, a une bite gigan­tesque. Des méde­cins per­vers vont s’en mêler, puis des notables. La ven­geance du père sera ter­rible, ils vont tous se la prendre dans le cul.

I love Alice

«Et au milieu coule une rivière.» Robert Red­ford

Alice est une ado­les­cente qui arrive dans une nou­velle école. Va-t-elle s’y faire de nou­veaux amis? Des amies, d’abord, celles de l’équipe de rug­by fémi­nines. La troi­sième mi-temps est pas mal du tout, sous les douches ça se touche, se lèche, se pour­lèche. Et voi­là qu’arrive un nou­vel entraî­neur, qui veut amé­lio­rer les per­for­mances de l’équipe. Les per­for­mances spor­tives, donc. Il ne savait pas où il met­tait le doigt, ni la queue. Nine Anti­co (des­sins) aime Alice, nous aussi.

Les Lau­san­nois ont de la chance, ils peuvent trou­ver les BD-Cul à la librai­rie Humus.