Buticulamicrophile

Il y a des mots qui excitent sans le vou­loir, des mots aux­quels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».

Phile, ça veut dire qui aime, je crois. Buti vient de buti­ner. Cul, c’est der­rière. Micro, c’est pas grand. Un buti­cu­la­mi­cro­phile, c’est donc quelqu’un qui aime les petits culs. Il est vrai que c’est très joli, mignon même. Comme un petit pain au lait mais en plus rebon­di. On en res­pire l’odeur et ça rap­pelle l’enfance, la récréa­tion, quand on enfi­lait notre branche de cho­co­lat dans la mie. Après, plus grand, on conti­nue à aimer ça, mais d’une autre manière.

Buti­ner un petit cul, c’est un des grands plai­sirs de la vie, un autre étant de buti­ner un cul volu­mi­neux. Le petit, on y met la langue, tan­dis qu’avec le plus gros, le nez aus­si trouve sa place. Les deux sont bons, j’espère ne jamais avoir à choisir.

Le vrai buti­cu­la­mi­cro­phile se pas­sionne pour les migno­nettes de spi­ri­tueux. Vous savez, les petites bou­teilles. Qui elles aus­si ont un cul, et qui elles aus­si pro­curent une belle ivresse.

Le cul de Bettie Page n'est pas petit, mais il est très appétissant.
Le cul de Bet­tie Page n’est pas petit, mais il est très appétissant.
Un vrai buticulamicrophile entretien toujours soigneusement l'objet de son admiration.
Un vrai buti­cu­la­mi­cro­phile entre­tien tou­jours soi­gneu­se­ment l’ob­jet de son admiration.
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