Un peu con, très con, au secours!

Diane Webber se réjouit: "Chic, voilà l'Actu Q. J'en ai les tétons qui turgescent*..."
Diane Web­ber se réjouit: “Chic, voi­là l’Ac­tu Q. J’en ai les tétons qui turgescent*…”

*Tur­ges­cer: d’a­près le Dic­tion­naire des verbes qui manquent

«Tout en main­te­nant ma queue dans sa chatte, ma femme s’approche du trio et caresse les bourses des amants de Marie, ce qui pro­voque chez eux un sur­saut. Chris­tine suce tan­tôt une queue tan­tôt l’autre, puis les réin­tro­duit soit dans le vagin soit dans l’anus de Marie.» Le bal, par Inno­cent, sur le site Reve­bebe.  

Elles y arrivent toutes seules?

Chro­ni­queur sexuel, ce n’est pas un métier facile, j’en sais quelque chose. Le pro­blème ne vient pas tel­le­ment de toutes ces femmes (des hommes aus­si, j’ai les noms) qui veulent véri­fier si plus on en parle moins on le fait, non. Le prin­ci­pal risque que prend le chro­ni­queur (sexuel ou autre), c’est d’écrire une grosse conne­rie. Comme Arthur Oeu­vrard, sur le site elle.fr. Auteur d’un «dos­sier» inti­tu­lé «Orgasme vagi­nal: la recette en 8 ingré­dients clés», il égraine les bana­li­tés avec la même béante et béate bêtise qu’une nonne égre­nant* un cha­pe­let. Jusqu’à affir­mer: «Pas for­cé­ment besoin d’être deux pour atteindre le nir­va­na. Sachez que la mas­tur­ba­tion fémi­nine peut vous aider à par­ve­nir à l’orgasme vagi­nal. Votre tou­cher et votre dex­té­ri­té sen­suelle pro­vo­que­ront une exci­ta­tion intense proche de la jouis­sance.» Je ne sais pas quel âge a Arthur, mais disons-le lui sans pré­cau­tion: non, mon joli, les filles n’ont pas besoin de toi pour jouir!

* Egre­ner ou égrai­ner? Les deux sont cor­rects, mon général!

- Met-la toi plutôt sur l'oreille, Arthur. Je me suis déjà faite jouir trois fois toute seule aujourd'hui.
- Met-la toi plu­tôt sur l’o­reille, Arthur. Je me suis déjà faite jouir trois fois toute seule aujourd’hui.

Onanisme guerrier

Oui, Arthur est un peu con, mais pas autant que Boris. «Maire de Londres, Boris John­son a sa petite théo­rie sur les dji­ha­distes», nous apprend L’Obs, se réfé­rant à une inter­view que BJ a don­née au Sun. «Si vous regar­dez le pro­fil psy­cho­lo­gique des poseurs de bombes, c’est typi­que­ment le genre de per­sonne qui regarde des films por­nos. Des bran­leurs qui pra­tiquent la mas­tur­ba­tion inten­sive», a décla­ré Boris. Je ne sais pas quelles sont ses com­pé­tences en matière de mai­rie, mais pour ce qui est de la psy­cho­lo­gie, j’ai des doutes. Et quand je vois la pho­to qui illustre l’article de L’Obs (ci-des­sous), je me dis qu’il ferait mieux de mas­tur­ber son sexe plu­tôt qu’une kalachnikov.

Boris Johnson, maire de Londres, lors d'une visite en Irak, s'astiquant l'AK-47.
Boris John­son, maire de Londres, lors d’une visite en Irak, s’as­ti­quant l’AK-47.

Perversité néo-puritaine 

Cinq cher­cheurs de l’Institut de neu­ros­cience et psy­cho­lo­gie de l’Uni­ver­si­té de Gothen­burg, en Suède, ont décou­vert l’hormone qui déclenche l’appétit sexuel (la ghré­line), révèle Sciences et Ave­nir. C’est sym­pa. Sauf que l’article pré­cise: «ces cher­cheurs tiennent peut-être une solu­tion pour mettre au point des trai­te­ments contre la dépen­dance au sexe». Voi­là un signe sup­plé­men­taire, s’il en fal­lait un, de la mon­tée en puis­sance du néo-puri­ta­nisme. Dès qu’elles pensent sexe, de plus en plus de per­sonnes pensent aujourd’­hui «pro­blème». C’est pas gai (pas gay non plus). Sur­tout, c’est vrai­ment très bête: depuis Dar­win (Charles, 1809–1882), on sait que la sur­vie des espèces (y com­pris de la la nôtre) est tout à fait DÉPENDANTE du sexe.

Valentine espère qu'à force de mettre de la ghréline dans le thé de son banquier de mari, il comprendra que la perpétuation de l'espèce dépend du sexe plus que de la bourse.
Valen­tine espère qu’à force de mettre de la ghré­line dans le thé de son ban­quier de mari, il com­pren­dra que la per­pé­tua­tion de l’es­pèce dépend du sexe plus que de la bourse.

«Le XXIe siècle sera mys­tique ou ne sera pas», aurait dit Mal­raux. Pour l’instant, il est sur­tout très con. La semaine pro­chaine, j’essaierai de vous par­ler de choses plus amu­santes et joyeuses, comme par exemple de la paru­tion du nou­vel album de BD-Cul: Ber­na­dette. Réjouis­sez-vous!

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