
«Je n’arrête pas de regarder les jeunes femmes dans la rue et d’imaginer ce qu’elles feraient si elles étaient nues sous une tente avec moi», Jean Daniel, 50 ans, ingénieur du son, dans le dernier Union
«Le petit oiseau va sortir!»
Les photos de groupe, c’est souvent bêtifiant. Tout le monde regarde dans la même direction, est obligé de sourire, «le petit oiseau va sortir!». En guise d’oiseau, et suite à un défi, c’est son pénis que Hunter Osborn, 19 ans, lycéen de la Red Mountain High School à Mesa, en Arizona, a sorti au moment de la photo de son équipe de footbal laméricain. «La photo a été publiée sur l’album du lycée, dont 250 exemplaires ont déjà été remis aux élèves, et dans le programme de football américain distribué lors de matchs avant que des dirigeants de l’établissement se rendent compte du problème», relate Sud Presse. Un peu potache, certes, mais rien de grave. Pourtant, le jeune homme «fait l’objet de 69 chefs d’accusations pour délits d’attentat à la pudeur, et d’un chef d’accusation d’ordre pénal pour avoir transmis des éléments dangereux à des mineurs». Des éléments dangereux à des mineurs? Il faudrait rappeler aux autorités américaines que c’est des armes à feu qui sont utilisées lors des massacres dans les écoles, pas des pénis.

Pour ne pas savoir grand-chose sur le sexe
L’idée était bonne et ambitieuse. Mais dès son titre ouvertement racoleur, Sex story, la première histoire de la sexualité, se révèle décevant. «Sex story ouvre la porte des secrets bien gardés et des anecdotes incomprises pour raconter une histoire que l’on nous a longtemps cachée: celle du sexe et de l’amour», fanfaronnent les auteurs dans la préface. C’est peut-être vendeur, comme on dit dans la com’, mais c’est un peu con, inutilement vantard. Surtout que Sex Story n’est jamais qu’une compilation de faits et de choses connues, ici recensées, rassemblées et illustrées – plutôt bien – mais sans réflexion.
Pour commencer, Sex story n’est PAS une «histoire de la sexualité» mais une «histoire de la sexualité vue d’Occident». C’est très ethnocentriste et largement judéo-chrétien. Ce qui explique ce mauvais début où les auteurs prétendent relater la naissance du sentiment amoureux chez les hominidés. A partir de là, le lecteur se méfiera de tout. Comment faire confiance à quelqu’un qui est convaincu de savoir ce que pensaient, ressentaient et faisaient nos ancêtres il y a deux millions d’années! Il y a pourtant des bons moments dans cette BD, des questions intéressantes, des faits à la fois amusants et signifiants. Mais le point de vue est tellement étroit que l’ennui fini par l’emporter sur l’agacement face aux impasses faites.
C’est un ouvrage dans l’air du temps, où le savoir se picore dans le but d’avoir en réserve un assortiment d’idées toutes faites à servir dans les dîners en ville. C’est la doxa bobo du moment, les petits bourgeois vont adorer.
«200 pages pour voir l’histoire sous un autre angle. Tout, vous saurez tout sur le sexe!», est-il scandé en 4e de couverture. Bien évidemment, c’est le contraire; arrivé à la fin, on ne saura rien, ou pas grand’chose. La sexualité est une énergie originelle dont les auteurs de Sex Story ignorent visiblement l’importance et la puissance, et qu’ils ne peuvent donc pas révéler.

Facebook n’aime pas la nudité
Il y a dix jours, je recevais un message de Facebook me prévenant qu’une de mes publications était supprimée et que j’étais banni pendant 24 heures pour avoir publié une photo montrant de «la nudité». Il s’agissait bien sûr d’une Actu Q. Dimanche matin, nouveau message de Facebook. Même topo, mais concernant une ancienne publication, et cette fois, je suis banni pour «au moins trois jours». Ça va me faire des vacances, peut-être très longues. Visiblement, les épurateurs facebookiens remontent le fil de mon historique. Et c’est sûr que de la nudité, ils vont en trouver à la pelle. Chaque récidive étant punie plus sévèrement, je risque donc bien, à terme, d’être banni définitivement. Je vous tiendrai au courant. En attendant, j’ai décidé d’écrire mes billets tout nu face à mon écran. Par solidarité, vous pourriez, vous aussi, vous déshabiller pour les lire…

Une lettre d’information obscène et jubilatoire :
- Recevez les dernières nouvelles chaudes dans votre boîte mail!
- Jouissez d’offres incroyables!
- Commandez le coffret collector édition limitée de nos quatre premiers pulps!