Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Tant les hommes que les femmes ont lamie. Même celles et ceux qui n’ont pas d’amie. Mais pour la définition érogène de lamie, il faut quand même un copain ou une copine, un amant ou une amante.
Ce serait comme une de ces vaguelettes venant lécher le rivage à la suite d’une grosse vague. Une petite lame après la lame, une lamie. On chose, on y va, on y vient, les membres emmêlés, parfois on ne sait plus si c’est un nez ou ta langue qui se fait pointue; les odeurs sont fortes, les siennes comme les miennes; la chaire claque et parfois on la claque; on boit sa bouche, sa conque; le cœur bat très fort, l’air vient à manquer, la vue se trouble, un long gémissement sort de la gorge, un cri. On jouit. Parfois, après, lorsque c’est fini, qu’on a retrouvé ses esprits, il y a un mouvement, ou un attouchement, ou une caresse, qui fait un nouvel orgasme, moins intense mais quand même. Une réplique, dit-on pour un tremblement de terre. Le moment ou le gland quitte l’entrée du vagin, sa main sur la pointe de ton sein, un souffle: il suffit de presque rien à lamie.
En réalité, le lamie est un coléoptère, ou un requin-taupe, et Lamie est un personnage de la mythologie grecque, qui avait un corps de serpent et une tête de femme. Comme ta bouche qui descend vers ma verge, serpent endormi, et d’un coup de langue la raidit. Mon amie.
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