«Elle s’était fait refaire les nichons, deux gros ballons de baudruche gonflés pour mon bon plaisir! Royal, je les ai malaxés, sucés, j’ai fourré ma tête dedans, j’étais à la piscine, elle était ma bouée», Malek, 27 ans, Saint-Denis, dans le dernier Union
La sexologie de l’autruche
J’aurai voulu ne pas en parler. Ce genre d’«études» est l’inverse de ce qui me passionne: c’est la mélodie du formatage, la sociologie de la généralité, l’hymne à la désindividualisation, l’aveuglement religieux dans ce que la science a de plus pauvre, la banalisation de tout et de tous. Mais une charmante lectrice m’a interpellé: «J’aimerai savoir ce que tu en penses». Ce que je pense de quoi? De ça: «Enfin tout savoir sur la sexualité des Suisses», s’est réjoui 24 heures. C’est l’institut de sondage sotomo qui a réalisé ce rapport publié par l’OFSP (Office fédéral de la santé publique): «En Suisse, une femme adulte sélectionnée de façon aléatoire a eu, au cours de sa vie, des relations sexuelles avec 6 personnes, l’homme moyen avec 7. Tel est le résultat de l’étude “Le sexe en Suisse”. Dans le cadre de la campagne de prévention LOVE LIFE, l’institut de sondage sotomo a interrogé en ligne près de 30 000 personnes et cet échantillonnage a ensuite été pondéré de façon représentative.» Vous voyez le genre. Les médias s’en sont bien sûr régalés (c’est plus facile que d’analyser le monde) et chacun y a pris ce qui l’intéressait. Pour 20 Minutes, par exemple: «Les Romands aiment le sexe anal et à plusieurs».
Cette étude n’a pour moi aucun intérêt, vous l’aurez compris. Sauf de nous rappeler l’inanité de certains sexologues: «Le clivage ville-campagne peut s’expliquer par le fait que les ruraux sont plus terre à terre. Ils ont davantage l’occasion d’assister à des reproductions d’animaux, ce qui laisse moins de place à l’imagination», a analysé Marie-Hélène Stauffacher dans 24 heures au sujet du rapport de l’OFSP. Mieux: quand le quotidien vaudois lui demande: «Un conseil pour vivre une sexualité joyeuse et épanouie?», la «cocréatrice de l’Institut suisse de sexologie clinique» répond: «Etre un petit peu coquin mais pas trop. Surtout, essayer de ramener le sexe à l’amour, s’éloigner de ce mode de surconsommation. Apprendre à retrouver une intimité de couple, cette zone à deux d’où rien ne doit sortir. Retrouver le secret des alcôves, comme on disait avant.» Ne PAS parler de sexe, voilà la solution pour madame Stauffacher; c’est la sexologie de l’autruche. Quant à moi, pour répondre à ma charmante lectrice, je préfère avoir la tête dans le cul plutôt que dans le sable.
Rendez-lui son sexe!
Après la disparition du sexe en Suisse auquel rêve Madame Stauffacher, parlons de disparition de sexe en Afrique. A Labé, en Guinée, Mamadou Nouhou «a vu son sexe disparaître quelques jours seulement après avoir annoncé à sa copine son mariage», révèle Africaguinee. Mais ça va mieux. «Je peux dire Dieu merci aujourd’hui, après la période de 6 jours donnée par mon guérisseur, je commence à voir un résultat positif, le pénis n’est pas entièrement revenu, mais il ressort progressivement, peut-être dans une semaine il reviendra à l’état normal. Je vois un soulagement parce que lorsque j’ai constaté la disparition il n’y avait que le trou, aujourd’hui au moins il y a un bout que je peux tenir pour pisser», se réjouit Mamadou Nouhou. On espère pour lui que Madame Stauffacher n’a pas prévu d’ouvrir un cabinet en Guinée.
Faire l’amour avec la terre
Tandis qu’une certaine sexologue aimerait que le sexe se cantonne à l’alcôve, d’autres sont plus librement sexuels. «‘Nous sommes les écosexuels. Nous faisons l’amour avec la Terre’. Voici les premières phrases du manifeste des écosexuels, une tendance sexuelle qui se fait connaître de plus en plus», relate Consoglobe. Une des «papesse» de ce mouvement est la fantastique Annie Sprinkel.
Cette nouvelle m’a rappelé une scène que j’avais beaucoup aimée dans le film 1900, de Bernardo Bertolucci. Pas celle, très excitante, ou une femme branle à la fois De Niro et Depardieu (voir à 2:05:40), mais celle où un jeune garçon mime le coït dans un champ, déclarant: «J’encule la terre» (voir à 28:27). Belle impertinence!
Il parle de Lubric-à-Brac
Le joyeusement grivois Stéphane Venanzi parle des Schinken Pochon sur Radio Django. J’ai bien sûr trouvé ça épatant, j’en ronronne de plaisir. Merci Stéphane, sympathique copain lubrique et libertaire.
Gourmandise
Une autre charmante et désirable lectrice m’a envoyé cette photo, m’expliquant qu’elle avait fait des pains d’épices et me dédicaçait ceux-là. Je me réjouis de croquer dedans…
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