On dit plutôt ça des filles. Elles mouillent. Les bateaux aussi, mais c’est différent. Eux, ils mouillent dans les ports, tandis que les filles, quand elles mouillent, c’est un peu cochon. Moi, je trouve ça surtout joli. Mignon même, frais, réjouissant. Elles mouillent entre les jambes comme on salive de gourmandise. C’est agréable à éprouver du bout des doigts, du bout de la langue ou du bout tout court.
Ce qu’on oublie, c’est que ça arrive aussi aux garçons. Dans le dernier Têtu, Luis, 22 ans, d’Asnières, écrit: «Le pénis de mon petit ami a une fâcheuse tendance à «mouiller» pour un rien. Quand je commence à le caresser ou même s’il se contente de me sucer, aussitôt un filet transparent sort de son engin. (…) Mon copain mouille trop. Est-ce dangereux?» (Je me demande parfois si les lecteurs de Têtu n’ont pas un désir de normalité supérieur à la moyenne.)
Le docteur Wilfrid Pavageau, sexologue à Paris, lui a répondu: «Le liquide préséminal ou pré-éjaculatoire, familièrement appelé la «mouille», est produit par les glandes de Cowper, situées de part et d’autre de l’urètre, sous la prostate. Cette sécrétion translucide et un peu visqueuse est très utile à la lubrification du gland pour la pénétration.» Puis il a expliqué que ce liquide peut contenir des germes de maladies sexuellement transmissibles, et que, lors de la fellation, si le «suceur» (la «suceuse» aussi) fume, a des problèmes de gencive ou vient de se brosser les dents, les risques sont majorés.
Arrivé là, deux conseils s’imposent: il ne faut pas fumer quand on taille des pipes, ni se laver les dents avant de choser.
Plus poétiquement, cela fait une jolie image: un gland perlé d’une goutte de liquide préséminale, comme pleurant de joie à la promesse des délices à venir.
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