Nonupler

Défriser le bas sans décoiffer le haut.
Défri­ser le bas sans décoif­fer le haut.

Il y a des mots qui excitent sans le vou­loir, des mots aux­quels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».

Le désir est presque tou­jours sou­dain, par­fois irré­pres­sible. Très sou­vent, on le ravale, le rem­balle, on le roule et se le pose sur l’oreille en espé­rant le fumer plus tard. Mais il arrive qu’une − ou un – par­te­naire soit dis­po­nible, ait aus­si envie de le faire éclore, de le libé­rer, envie de bai­ser. Lorsque cela se pro­duit dans un ascen­seur, un avion, le local des archives ou juste avant l’arrivée des invi­tés, on pra­tique le qui­ckie. Un coup rapide, sans pré­li­mi­naires: baisse ton pan­ta­lon, écarte ton string, vite, ton sexe, vient, met-le, ouvre un peu les jambes, cambre-toi, colle-toi à moi, oui, c’est bon, je jouis. On ne se désha­bille pas, on ne se décoiffe pas.

Nonu­pler, ce serait plus joli que qui­ckie, non? Plus fran­çais, en tout cas. Ça vien­drait de none et de copu­ler. Copu­ler comme une none, sans déran­ger sa coiffe. Juste la sou­tane rele­vée, entre deux pater et un avé, béni soit le Sei­gneur d’avoir ren­du de nom­breuses voies pénétrables.

Pour de vrai, c’est moins ban­dant. Nonu­pler, ça veut dire «mul­ti­plier par neuf». Pas la lon­gueur du vit ou du gode, ça ne sert à rien. Peut-être le plai­sir, ren­du plus intense par l’urgence, par l’odeur de l’encens, par les cloches qui sonnent tan­dis qu’on jouit.

- Chère Sophie, écartez juste les jambes, que j'agite ma langue sur votre clitoris. Et si pendant ce temps, vous aviez la bonté de me sucez la bite, je m'engage à ne pas déranger votre coiffure.
- Chère Sophie, écar­tez juste les jambes, que j’a­gite ma langue sur votre cli­to­ris. Et si pen­dant ce temps, vous aviez la bon­té de me sucez la bite, je m’en­gage à ne pas déran­ger votre coiffure.
- Vite, Albert, passe la deuxième, le feu ne va pas rester éternellement rouge.
- Vite, Albert, passe la deuxième, le feu ne va pas res­ter éter­nel­le­ment rouge.
Remonter la jupe, baisser la culotte, écarter les fesses... le tour est joué.
Remon­ter la jupe, bais­ser la culotte, écar­ter les fesses… le tour est joué.
Sous la table du restaurant, tandis que tout le monde discute du réchauffement climatique, et ensuite discrètement se lécher les doigts.
Sous la table du res­tau­rant, tan­dis que tout le monde dis­cute du réchauf­fe­ment cli­ma­tique, et ensuite dis­crè­te­ment se lécher les doigts.

 

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