Le 14 février, c’est la Saint-Valentin, et on va assurément vous proposer ici ou là un «menu aphrodisiaque». Pourtant, tout le monde devrait avoir aujourd’hui compris que la plupart des aliments classés «bons pour la baise» ne le sont que par d’enfantines associations d’idées: les huîtres vulvesques, les phalliques asperges, les couillus avocats… Je ne sais pas si Sapiens a réellement été sapiental à une époque, mais là, en ce début de XXIe siècle, je nous trouve un peu très cons. Et les crétins qui pensent que la corne de rhinocéros est aphrodisiaque EN POUDRE feraient mieux de l’utiliser entière, pour se stimuler la prostate.
Grosse frite, petit zizi
Elargissant l’approche nourriture-sexe, Slate.fr propose à ses lecteurs «ce qu’il faut manger pour améliorer votre vie sexuelle», compilant les articles d’autres sites. Il y a surtout ce qu’il ne faut pas manger: en gros, tout ce qui est bourré d’acides gras insaturés, de sucres et de glucides, comme les frites, les sodas, la crème glacée, les hamburgers; parce que «ça mène à de la fatigue et à une libido amoindrie». Pour être en pleine forme sexuellement, il faudrait manger du poisson (sauf que c’est farci de polluants, ndlr), plein d’Oméga 3, bon pour la circulation sanguine (on bande mieux) et augmentant le niveau de dopamine dans le cerveau (ça rend plus cochon).
Pour résumer, la nourriture industrielle est recommandée à celles et ceux qui aiment regarder les JO ou les débats politiques à la télévision, et le régime méditerranéen aux coquines et aux coquins. Le McDo pour les blaireaux, la bouillabaisse pour ceux qui…
Le gras, c’est bon, les grasses aussi
Tout ceci est amusant, mais je ne pense pas que la sexualité soit uniquement affaire de mécanique physique. C’est sûr que flasques et amorphes, on a l’impression d’être moins désirables que fermes et énergiques, mais j’ai plusieurs fois été fortement excité par des femmes grasses et alanguies, et les sportives m’attirent peu (sauf les joueuses de beach-volley qui suent à moitié nues et que j’ai envie de lécher de la tête aux pieds).
Le goût du stupre
A mon avis, la nourriture n’est pas une questions prioritaires en matière de sexualité. Je ne suis même pas persuadé qu’il faille aimer bien manger pour bien aimer baiser. Par contre, s’ils ne sont pas gourmands l’un de l’autre, s’ils n’ont pas irrésistiblement envie de se dévorer, de s’enivrer de tous leurs goûts et de toutes leurs odeurs, les amants ont le sexe fade.
Donc, plutôt que de vous recommander tel ou tel autre met pour le repas de la Saint-Valentin, je vous encourage à partager vos fluides, à vous bouffer couilles et cramouille, et à utiliser les chandelles comme godes plutôt que comme éclairage cul-cul con-con.
Pour la fête des amoureux, soyez gourmands: dégustez-vous les uns les autres!
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