Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Ce serait un adjectif paradoxal. Il indiquerait l’envie de voir nue une personne habillée. Un avant-désir. Le besoin irrépressible d’en voir plus, là, tout de suite. De confirmer un pressentiment: que cette peau va nous bouleverser. Qu’on la veut sous nos doigts, sous notre langue. Il y a des vêtements qui font cet effet, que l’on trouve beaux parce qu’on a envie de les arracher. Il y a des gestes: une femme qui enfile si sensuellement ses bas qu’on aimerait qu’elle les retire, qui remonte si délicatement sa bretelle de soutien-gorge qu’on veut absolument voir ses seins. Les petites culottes sont souvent nucales, les voilettes (dans le temps) et les tissus ajourés aussi. Les bas toujours. Nucale, c’est une femme qui s’habille qu’on a immédiatement envie de déshabiller. Ou un homme, mais dans ce cas, il n’y a pas de e.
Il s’agit en fait d’un adjectif s’appliquant à ce qui se rapporte à la nuque (des os nucaux, par exemple). La nuque… C’est parfois tellement érotique qu’on en mouille.
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