Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
On voit tout de suite que ça a trait à quelque chose de l’ordre de la religion, de la foi, de la vénération. Piaculaire, se serait admirer tellement un cul qu’on lui rendrait un culte.
Lorsqu’il apparaît, soudain, quand tombe ce qui le cache, on en a le souffle coupé. Deux globes parfaits, séparés par une fente droite. Il y en a des ronds, haut perchés, fermes, musclés. Il y en a de plus amples, un peu lourds, avec des fesses comme deux larmes de chair, comme deux poires pour la soif. Des blancs comme la lune, des dorés comme le soleil. Des jaunes comme un pamplemousse, des noirs comme une truffe. On s’agenouille, émerveillé, ému et tremblant, bandant. On embrasse le cul, on y plante délicatement les dents, on le palpe. On le caresse pieusement, comme on le ferait avec un autel. La peau frissonne, la cambrure se creuse. On écarte, délicatement, on hume et c’est enivrant, c’est un fumet troublant. On approche la langue, on lèche de part et d’autre, un murmure au fond de la gorge. On l’ouvre, ce cul, et on y met la bouche, les yeux clos, c’est une prière, une action de grâce, un alléluia. Ensuite seulement viendra le moment d’y planter un cierge.
Pour de vrai, piaculaire est relatif à une expiation. On fait un sacrifice piaculaire pour réparer une faute. Comme répandre un peu de foutre sur une paire de fesse pour se faire pardonner de ne pas l’avoir assez honorée.
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