«Mes deux las­cars avaient bais­sé leurs jog­gings. Les queues étaient truffes au vent. Quel spec­tacle!» Marie-France, 49 ans, dans le der­nier Union 

Le sexe militant

«Un couple d’Américains appelle à la grève du sexe contre Donald Trump», annonce BFM TV. Chand­ler et Blake Smith pro­posent «de ne plus cou­cher ni flir­ter avec les par­ti­sans du can­di­dat répu­bli­cain». Un site a été créé: votetrumpgetdumped.com («Vote Trump et fais-toi lar­guer»). C’est une joyeuse idée, qui a le mérite de nous rap­pe­ler que le sexe peut AUSSI être poli­tique. Per­son­nel­le­ment, je suis prêt à renon­cer à tout rap­port sexuel avec quelqu’un qui par­ti­ci­pe­rait à une quel­conque farce élec­to­rale.

Faites lécher votre vulve!

L’hygiénisme est une névrose très répan­due. C’est le résul­tat d’une peur angois­sante de ce qui nous est exo­gène: les bac­té­ries ou les gens, les mœurs ou les cultures. Aus­si, les «5 conseils pour prendre soin du sexe fémi­nin» de femi­na ne sont-ils pas exempts d’intérêt et de bon sens. «Hygiène: juste ce qu’il faut. Fini les douches vagi­nales intru­sives et autres déca­pages inten­sifs et agres­sifs qui détruisent la flore vagi­nale, mal­mènent la vulve et qui, en plus, sont tota­le­ment inutiles!» Eh oui, mes chères amies, de votre sexe, les gour­mands aiment le goût et l’odeur natu­rels. Ensuite, il y a l’épi­la­tion, qui ne créé que des pro­blèmes: lais­sez-le poil en paix! Les trois autres conseils concernent les sous-vête­ments («prio­ri­té au confort»), les pro­tec­tions («oui lors des règles, non en dehors ») et la pré­ven­tion «avant un week-end tor­ride, après une longue abs­ti­nence ou en cas de méno­pause». Mais mal­gré toute sa bonne volon­té, femi­na reste sans joie, tota­le­ment «à côté du sujet», comme la plu­part des médias. Car pour «prendre soins du sexe fémi­nin», il faut com­men­cer par l’aimer, par le cares­ser, le faire cares­ser, le faire lécher par des amants ou des amantes. C’est en lui don­nant du plai­sir que l’on s’occupe le mieux du sexe, le nôtre ou le sien, qu’il soit mas­cu­lin ou féminin.

L’odyssée du vice

La semaine pas­sée, je vous ai pré­sen­té Les voyages de Ted­dy Beat, dans la col­lec­tion BD-Cul des Requins Mar­teaux. Et je vous ai pro­mis de vous par­ler cette semaine de L’odyssée du vice, de Del­phine Panique, paru dans la même col­lec­tion. C’est un album for­mi­dable. On y suit les aven­tures d’un explo­ra­teur galac­tique sur une étrange pla­nète. Il perd sa bite mais découvre plein de trucs très sen­suels. Il croise des femmes exci­tantes, des pay­sages fan­tas­tiques, des vulves volantes, des forêts d’olisbos, se fait déli­cieu­se­ment sodo­mi­ser, par­ti­cipe à une extra­va­gante orgie et fini par ren­con­trer un cli­to­ris mil­lé­naire qui fait réap­pa­raître sa pine. Un peu SF, un peu mytho­lo­gique, très cochon, ce conte est une ode au dépas­se­ment de soi par la sexua­li­té. Il donne immé­dia­te­ment envie d’explorer de nou­velles manières de cho­ser. J’y vais de ce pas!