Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Il y a «sém» presque comme s’aime. «Io», moi et je en italien, si sexy dans la bouche d’une Italienne où ça fait comme un râle d’aise, comme une approbation, un encouragement au dérèglement des sens. Et «tique», qui claque, titille.
Sémiotique pourrait qualifier un baiser. Avec les lèvres et la langue aller chercher un suc, une sécrétion. Lorsqu’on chose, il y en a toujours. Entre les seins de la sueur, ou au front. Il y en a aussi sous les bras, dans l’aine. Le jus des sexes, bien sûr, qui s’accolent, se frottent, s’accouplent, se pénètrent, se gorgent, parfois débordent. Un baiser sémiotique, cela serait aussi nettoyer délicatement – ou goulûment – un peu de sperme sur sa lèvre supérieure, ou sur l’arrondi de sa fesse, ou ailleurs. Boire sa salive, boire sa salive mélangée à la tienne, à tes sucs et aux siens. Ivresse.
Sémiotique: «Théorie générale des signes et de leur articulation dans la pensée. Théorie des signes et du sens, et de leur circulation dans la société», dit le Petit Robert (et chaque fois je vois des seins menus). Parfois le sexe donne un sens à toute chose.
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