Sulciforme

Comme les vins, les saveurs corporelles peuvent être mélangées.
Comme les vins, les saveurs cor­po­relles peuvent être mélangées.

Il y a des mots qui excitent sans le vou­loir, des mots aux­quels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».

On voit tout de suite que c’est quelque chose qui se fait avec la bouche. C’est à la fois doux et mouillé, et la langue fait pres­sion, explore. C’est un bai­ser, oui.

Il y a le cun­ni­lin­gus, qui se concentre sur la vulve, pri­vi­lé­gie le cli­to­ris. Et il y a le sul­ci­forme. Lui, il a quelque chose d’un peu plus canaille, étend le champ d’action. A Bor­deaux, on assemble le caber­net, un peu âpre et tan­nique, au mer­lot, plus frui­té. Ça fait de grands vins. Le sul­ci­forme lui aus­si assemble, par l’action de la salive, les arômes qu’ont les femmes entre les jambes et entre les fesses. D’un côté l’épicé, de l’autre le sucré-salé. Chan­te­relles des sous-bois et fruits de mer. Sépa­ré­ment, c’est déli­cieux, mélan­gés dans la bouche, c’est divin. Affo­le­ment des papilles, cham­bou­le­ment des sens: c’est cochon, et dans le cochon tout est bon.

Il s’agit en fait d’un adjec­tif, tout à la fois fémi­nin et mas­cu­lin, ce qui déjà est un bon point. «Qui a la forme d’un sillon», signi­fie-t-il. Un sillon à creu­ser du bout de la langue.

Chez l'homme aussi se trouvent plusieurs catégories d'arômes qu'une gourmande peut assembler. Les deux illustrations de ce billet viennent de Curiosa.
Chez l’homme aus­si se trouvent plu­sieurs caté­go­ries d’a­rômes qu’une gour­mande peut assem­bler. Les deux illus­tra­tions de ce billet viennent de Curio­sa.
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