«J’ai fait Les mamies per­verses s’exhibent dans l’espace… C’était un Espace Renault. J’ai fait Bran­lette sous les bam­bous. J’ai fait L’arbre à moules, à Cannes, dans le ceri­sier d’une superbe vil­la. Vous avez une ques­tion à me poser avant que le film com­mence?» A 20h, same­di pas­sé, HPG était déjà pas­sa­ble­ment alcoo­li­sé. Dans la salle 1 du Ziné­ma, il pré­sen­tait dif­fi­ci­le­ment Il n’y a pas de rap­port sexuel, un por­trait de lui fait à par­tir des making-of de ses tour­nages por­nos. Sauf que c’est Les mou­ve­ments du bas­sin, son der­nier film, qui allait être pro­je­té. Un film que j’ai beau­coup aimé. Par contre, je n’ai pas retrou­vé Her­vé-Pierre Gus­tave après la pro­jec­tion. On m’a dit l’avoir vu, tard dans la nuit, au Bourg, où la Fête du Slip continuait.

Très bien, cette pre­mière Fête du Slip de Lau­sanne. J’ai débat­tu par Skype avec une réa­li­sa­trice de slow porn aus­tra­lienne (aimable et se pre­nant très au sérieux). Deux jeunes filles élé­gantes m’ont racon­té leur expé­rience d’écoute d’un texte éro­tique dans le noir. Une femme de lettres m’a expli­qué les avan­tages d’être la maî­tresse plu­tôt que l’épouse. J’ai vu des jeunes gens des­si­ner des bites, je crois que c’étaient des artistes. J’ai enten­du mon voi­sin de salle rire comme un tor­du quand HPG, dans On ne devrait pas exis­ter, dégui­sé en Condo­man dans un piper en vol, dit : «Atten­tion, jeune homme, je vais sau­ter. Non, je ne vais pas vous sodo­mi­ser, je vais sau­ter de l’avion sur la mai­son…», et plus encore à cette scène : «con, sérieux et pro­fes­sion­nel, quand même!» J’ai été un peu inter­lo­qué lorsqu’une jeune spec­ta­trice, qui sen­tait la bière, a deman­dé à la slow­por­neuse aus­tra­lienne, après le court-métrage où elle se fait un peu fouet­ter par un ami: «Pour­quoi tant de dou­leur?» Je me suis amu­sé, j’ai été ému, exci­té, emballé.

Des fêtes joyeuses, où les gens parlent de sexe de toutes les manières pos­sibles, j’en rede­mande. Vive­ment la pro­chaine édition!