Il y a des mots qui excitent sans le vouloir, des mots auxquels on prête un sens qu’ils n’ont pas. C’est d’eux dont parle la rubrique «Les mots érogènes».
Les amants peuvent être répartis en plusieurs catégories. Il y a les hésitants: “que va dire ma femme/ma mère/mon amant/le curé?” Il y a les droits au but, avides de planter la hampe de leur drapeau dans la terre conquise. Il y a les pressés, vite fait, entre une partie de tennis, un téléphone urgent, amener la voiture au garage, baisse ta culotte, non, pas le temps d’aller dans la chambre, vite, là, à genoux sur le canapé, c’était bon? Il y a les émotifs, le rouge aux joues, dès qu’ils bandent ils jouissent, déchargent avant l’arrivée au port. Il y a les doux, les durs, les goujats, les délicats, etc. Et il y a les bouchoteurs. Eux, c’est les gourmets du sexe, ils aiment autant les plaisirs de la table que ceux du lit. Des femmes, ils apprécient les flaveurs. Le goût, les odeurs. Et s’ils préfèrent certains morceaux à d’autres, leur bouche va partout, ne boude aucun plis, aucun pertuis, des aisselles aux orteils, en passant par le nombril. Ils agacent les tétons, mordillent les fesses, lissent la toison pubienne, testent l’élasticité de l’anus, explorent la vulve dans tous les sens. Des jouisseurs, les bouchoteurs, et jamais rassasiés.
C’est presque ça, mais pas tout à fait. Pour de vrai, les bouchoteurs s’occupent de l’élevage des moules. Celles de la mer, donc. Qui sont si bonnes à manger et qui parfois nous évoquent un prénom.



Une lettre d’information obscène et jubilatoire :
- Recevez les dernières nouvelles chaudes dans votre boîte mail!
- Jouissez d’offres incroyables!
- Commandez le coffret collector édition limitée de nos quatre premiers pulps!